Le Journal de Quebec

LA CHAÎNE DÉBARQUE… ENCORE

Le CH s’incline 6 à 2 contre les Islanders de New York

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm c jean- francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Le Canadien regorgeait de bonnes intentions après sa victoire de 3 à 0 contre les Red Wings. On parlait d’une identité retrouvée, d’une équipe qui avait regagné le modèle à suivre pour connaître du succès. Les Islanders ont rapidement dessoufflé cette baloune.

Confronté à une bien meilleure équipe que les pauvres Wings, le CH est redevenu cette formation moribonde. Les Islanders n’ont fait qu’une bouchée de leurs rivaux en l’emportant 6 à 2, hier, au Centre Bell.

« On n’était pas si loin de notre blue print (match modèle), a dit Dominique Ducharme. Quand tu regardes la première moitié du match, il y a deux ou trois erreurs qui ont fait mal sur les buts des Islanders. Des erreurs qu’il ne faut pas faire. Mais ils n’avaient pas plus de chances que nous. »

Ducharme l’avait dit après la débâcle à Los Angeles. Il ne peut pas ramasser ses joueurs tous les deux jours. Il avait probableme­nt cette philosophi­e en tête après le passage des Islanders.

Mais Tyler Toffoli et David Savard ont aussi tenu des discours semblables. Au podium dans la salle de conférence, ils ont chacun dit que l’effort y était et que le résultat final n’était pas un bon indicateur.

« Il faut juste continuer à travailler, a mentionné Savard. L’effort était beaucoup mieux de notre côté, mais les petites erreurs ont coulé l’équipe. Les mauvaises décisions se transforma­ient en des buts. »

Après neuf revers en douze matchs, il y a déjà une déconnexio­n entre les paroles et les performanc­es sur la glace.

DU SARCASME

Nick Suzuki et Tyler Toffoli ont chacun déjoué Ilya Sorokin en troisième période alors que les Islanders avaient déjà en tête de partir pour Winnipeg, leur prochaine destinatio­n.

Avec un pointage de 5 à 0 après deux périodes, les partisans ont manifesté leur mécontente­ment avec des huées bien senties. En troisième période, ils ont fait preuve d’innovation en scandant des « olés, olés, olés » après un simple tir de routine contre Sorokin.

Il y a déjà de la grogne et de l’impatience dans le coeur des fidèles du Tricolore. Et ça se comprend parfaiteme­nt. Les âmes plus sensibles n’aimeront pas ce passage, mais il reste encore 70 matchs à ce calendrier.

ZÉRO CONSTANCE

Le CH (3-8-0) parlait de constance avant la visite des Islanders. Christian Dvorak et Jeff Petry avaient dit qu’il était temps de coller deux bons matchs d’affilée. Le CH n’a vraiment pas atteint son objectif.

Depuis le début de l’année, le Tricolore a toujours trébuché après une victoire en encaissant des revers de 5 à 1 contre le Kraken à Seattle, de 5 à 2 contre les Kings à Los Angeles et maintenant de 6 à 2 face aux Islanders. S’il y a une constance, c’est que les rivaux marquent toujours cinq buts ou plus.

UN DUO EN DÉROUTE

Il y a plusieurs choses qui clochent dans l’univers du Tricolore. Pour expliquer les déboires de cette équipe, il y a plusieurs coupables. Mais pour ce dernier match, Brett Kulak et David Savard n’ont rien fait pour redorer leur image. Ducharme n’a toutefois pas d’options assez intéressan­tes pour brasser ses cartes avec ses défenseurs.

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PHOTO BEN PELOSSE Brock Nelson marque un de ses quatre buts du match sous les regards médusés de Josh Anderson et de Jeff Petry.
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