Elle dénonce que son agresseur soit encore dans sa classe
Une étudiante de l’université Bishops qui se dit victime d’agression sexuelle dénonce le fait que son agresseur soit toujours dans sa classe et que l’institution ne fasse rien.
« Il m’a agressée. Je l’ai dénoncé. Il est toujours dans ma classe. Université Bishops, faites quelque chose ».
C’est ce message qui a été affiché sur des blocs de béton tout près de l’université, bien à la vue des piétons qui s’y rendent.
« Ça me brise le coeur », a réagi une étudiante à la lecture du message.
« C’est dur à lire, ajoute une autre. Mais ce qui me fâche le plus c’est que rien n’a été fait. Ça me donne le goût de changer d’école. Ça ne me surprend pas parce que j’ai entendu d’autres histoires du genre où l’université balaie les dénonciations sous le tapis. Ça me met en colère », ajoute-t-elle.
SUR INSTAGRAM
Une internaute a filmé et publié l’affiche sur Instagram. Sous la publication, des commentaires avancent que l’université n’en fait pas assez pour soutenir les victimes d’agressions sexuelles.
D’ailleurs, une autre dénonciation anonyme a été affichée quelques heures après au même endroit que la première.
« Ces victimes-là, il faut les croire. Moi je les crois », dit Meaghan Connellym, qui fait partie du comité de la culture sexuelle à l’université Bishops, formée par des étudiants et étudiantes. « Si elles en viennent à faire ce genre de dénonciation, c’est signe qu’elles ne se sentent pas accompagnées. »
La direction de l’université se défend de laisser tomber les victimes.
« Nous avons une ressource disponible en tout temps pour recevoir les dénonciations. Maintenant il faut que la victime suive le processus. Le message que je veux envoyer aujourd’hui, c’est de revenir nous voir si vous n’êtes pas satisfaites. Nous sommes là pour vous écouter », a indiqué la porte-parole de l’établissement, Sonia Patenaude.
Une vigile a eu lieu hier soir en soutien aux victimes de violences sexuelles.