Match revanche à Beauport
Le district de Sainte-thérèse-de-lisieux avait basculé du côté de Québec 21 par une courte majorité en 2017
Le district qui a été remporté par un mince écart en 2017 et qui a permis à Jean-françois Gosselin de siéger comme chef de l’opposition est le théâtre d’un match revanche où une course à trois se dessine.
La colistière de Jean-françois Gosselin avait remporté la mise par à peine 60 voix après recomptage, dans SainteThérèse-de-lisieux, un district du nord de Beauport.
La candidate défaite d’équipe Labeaume, Marie France Trudel, qui y avait été élue sans interruption depuis 2005, replonge cette année dans la mêlée, cette fois sous la bannière de Québec Forte et Fière, motivée avant tout par le désir de « servir ces citoyens ».
Ceux-ci ont déchanté dans les quatre dernières années, selon elle, avec M. Gosselin, qui était peu présent dans le district.
« Les gens constatent que ça n’a rien donné d’avoir un chef de l’opposition parce qu’il ne peut pas s’occuper des dossiers des citoyens. Il est partout dans la ville sauf dans le district et il n’habite pas le district non plus. »
Elle estime que les postes qu’elle a occupés dans l’administration municipale et sa proximité avec les citoyens lui donnent une longueur d’avance.
ÉLECTEURS SATISFAITS
La colistière de Jean-françois Gosselin, Manouchka Blanchet, défend son chef et assure que les électeurs du district sont très satisfaits de son travail.
« Tout le monde en parle. Je me suis promenée avec Jean-françois. Les gens le reconnaissent et sont contents de le voir. »
La candidate dit avoir confiance de voir son parti, Québec 21, réussir à affermir son avance aux élections du 7 novembre et n’envisage qu’une victoire. « Je suis très confiante pour la suite. »
La sécurité dans les rues est une cause qu’elle défend. Elle note que, malgré l’abaissement des limites de vitesse, les automobilistes roulent très rapidement, et cela préoccupe les citoyens.
UNE FIGURE CONNUE
À ces deux candidates, qui habitent leur district, s’ajoute une figure connue, Luc Ferland, qu’équipe Marie-josée Savard a choisi pour tenter de ravir le siège.
Ancien député du Parti Québécois, il jouit d’un bon réseau. Il habite à l’extérieur du district, mais tout juste à la limite, dans l’arrondissement de Beauport.
« J’arrive dans cette campagne, je mets de l’énergie, je connais la politique. » La sécurité dans les rues et l’aménagement d’espaces récréatifs pour les enfants préoccupent les citoyens, constate-t-il.
Mais peu de gens lui parlent du métro souterrain de Québec 21, affirme-t-il. « La moindre des choses que le chef [Gosselin] aurait dû faire, c’est d’aller tester son idée avec le palier de gouvernement concerné », critique-t-il.
DONNER UNE VOIX
Deux autres candidats sont en lice, qui n’habitent ni le district ni l’arrondissement. Pier-yves Champagne, de Transition Québec, admet qu’il n’a pas fait campagne sur le terrain, mais estime qu’il est tout de même important de donner une alternative aux citoyens de Beauport.
« L’électeur de Sainte-thérèse-de-lisieux qui est contre le troisième lien, s’il veut être entendu, il a juste un choix et c’est Transition Québec. »
Guy Boivin, de Démocratie Québec, veut quant à lui doter le district d’un conseil de quartier et assurer la protection des boisés, qui sont nombreux.
Même s’il ne vit pas dans le secteur, il se dit conscient des enjeux. « Je connais des gens dans le district. » Pour ce « quartier de familles », il souhaite revitaliser le coeur commercial et raviver l’offre de loisirs.