Le Journal de Quebec

Les banques alimentair­es près du point de rupture

- JULIEN MCEVOY ET FRANCIS HALIN

Le réseau des banques alimentair­es est déjà sur le point de craquer alors que le prix de la nourriture n’a pas fini de grimper.

« On n’a jamais vu une situation aussi inquiétant­e. Les demandes d’aide augmentent de façon exponentie­lle », expose Anne-marie Éthier de Regroupeme­nt Partage.

L’organisme aide beaucoup de quartiers de Montréal et d’autres organismes à subvenir aux besoins des gens en matière de sécurité alimentair­e.

Regroupeme­nt Partage a aidé 80 000 personnes en 2019-2020. On parle de 250 000 pour 2020-2021.

« On pourrait en aider encore plus en 20212022 si on avait l’argent », assure la directrice générale adjointe.

Les demandes se sont stabilisée­s par rapport à ce qu’elles étaient en pleine pandémie, « mais elles sont beaucoup plus élevées qu’avant ».

BÉNÉVOLES CHASSÉS PAR LA COVID-19

D’une part, les bénévoles ont disparu en raison de la COVID-19, ce qui a mis une pression accrue sur les gens du réseau. De l’autre, « on est limités par le financemen­t ».

Des gens qui étaient habitués à donner de l’argent aux organismes comme Regroupeme­nt Partage sont maintenant des bénéficiai­res, illustret-elle. Et les dons se font de plus en plus rares de la part des entreprise­s aux prises avec la crise.

Il y a bien eu des fonds d’urgence octroyés l’an dernier, mais ils n’ont pas été renouvelés.

« On a besoin du soutien de tout le monde. La sécurité alimentair­e était devenue importante pendant la pandémie, mais elle n’est plus sur les lèvres de personne », plaide Mme Éthier.

Sauf que le nombre de gens qui ont faim, lui, ne fait qu’augmenter.

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PHOTO JULIEN MCEVOY La directrice générale adjointe de l’organisme Regroupeme­nt Partage, Anne-marie Éthier.

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