Directeur d’école honoré, un bel exemple du privé
En mai dernier, alors qu’il était directeur de l’externat St-jean-berchmans, mais sur le point prendre sa retraite, Alain Roy a reçu le Prix de la reconnaissance, décerné par le conseil d’administration (CA) de la Fédération des établissements d’enseignement privé (FEEP).
C’est seulement la deuxième fois que ce prix est remis à un directeur digne d’éloges. « C’est pour moi un grand honneur. J’ai enseigné durant 18 ans avant d’être promu directeur, poste que j’ai occupé pendant 19 ans à l’externat St-jean-berchmans. Mon travail, je l’ai fait avec plaisir et dans le seul but d’aider à la réussite des élèves qui m’étaient confiés », résume M. Roy.
Toujours présent
Le Beauceron d’origine au franc-parler est réputé pour avoir soutenu ses pairs, son équipe, les familles et les enfants. Tous savaient qu’ils pouvaient compter sur lui. « Un bon directeur doit se montrer ouvert, accueillant, respectueux, être à l’écoute et sensible aux différences. Il faut travailler avec son monde afin que tous adhèrent à la même mission », explique-t-il. M. Roy fut aussi le porte-parole régional de Québec pour la FEEP et, à ce titre, il a souvent répondu aux demandes médiatiques. Il a été témoin de l’évolution qu’ont connue l’enseignement et les modes d’évaluation des élèves.
« Chaque changement a toujours été motivé par une coopération entre les écoles privées en vue de partager les meilleures pratiques et de constamment améliorer l’accompagnement des élèves et les services offerts aux familles. Les écoles privées sont proactives. Regardez comment elles se sont vite adaptées aux circonstances de la pandémie, car la plupart utilisaient déjà la technologie nécessaire à l’éducation à distance. Toutefois, là n’était pas le seul enjeu. Il fallait aussi accroitre les communications afin de rassurer. Bien informés, les gens comprennent. Il suffit d’être sensible aux inquiétudes des uns et des autres, d’annoncer les changements et de rester clair », insiste celui qui s’est toujours fait un point d’honneur de mobiliser son équipe pour bien accompagner chaque élève, en accordant tout le soutien nécessaire à ceux qui éprouvent des difficultés.
Ses nouveaux défis
Passionné, Alain Roy aborde tous ses projets avec détermination et conviction. Au moment où ces lignes sont publiées, il chasse des insectes dans la jungle du Panama avec des amis qui lui sont chers. Possédant entre 25 000 et 30 000 spécimens, l’entomologiste amateur a d’ailleurs souvent utilisé sa collection pour capter l’intérêt des élèves et créer une relation de confiance avec eux. À présent, il a rejoint des chercheurs américains associés à l’université du Panama, rencontrés lors d’un précédent voyage au complexe Mount Totumas Cloud Forest. « J’avais trouvé un insecte qu’ils convoitaient. Je leur ai donné et, le lendemain, pour me remercier, ils m’en ont offert d’autres très rares. J’étais vraiment heureux ! Mieux, ils m’ont aidé à obtenir un permis du ministère de l’environnement du Panama en me nommant collaborateur à leurs recherches universitaires. Quel cadeau ! La générosité, c’est toujours payant, ne l’oubliez pas, les enfants », conclut-il en pensant, le coeur gros, à ceux qui viennent d’amorcer la nouvelle année scolaire.