QS veut geler les maternelles 4 ans
Une « obsession électorale » de la CAQ dénoncée
La création des maternelles 4 ans nuit au réseau de l’éducation, estime Québec solidaire, qui souhaite geler son développement pour favoriser les CPE.
« Si Québec solidaire est porté au pouvoir l’an prochain, nous allons mettre sur pause le développement des maternelles 4 ans parce que notre système d’éducation est en crise profonde », explique son nouveau chef parlementaire, Gabriel Nadeau-dubois, en dénonçant une « obsession électorale » du premier ministre.
« Il n’est pas question d’abolir les classes existantes, bien sûr », précise-t-il.
Québec solidaire propose plutôt de créer « toutes les places nécessaires en CPE », avant de poursuivre le développement des maternelles 4 ans. Le principe, dit Gabriel Nadeau-dubois, est de « concentrer les ressources » pour les enfants en difficulté au sein d’un même réseau.
Avec l’environnement et le logement, l’éducation sera un des principaux chevaux de bataille de Québec solidaire cet automne. La formation de gauche est réunie aujourd’hui et demain, à Sherbrooke, afin de préparer la rentrée parlementaire.
CENTAINES DE TÉMOIGNAGES
Pour M. Nadeau-dubois, le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, est le maillon faible du gouvernement Legault. « C’est un euphémisme », lâche-t-il.
La critique solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie, a d’ailleurs récemment mis en ligne une plateforme (Nosecoles.quebecsolidaire.net) pour recueillir les plaintes des citoyens concernant le réseau de l’éducation. QS compter talonner le gouvernement « tout l’automne » avec les problèmes soulevés les parents.
Déjà, « plusieurs centaines de témoignages » ont atterri dans la boîte courriel de Québec solidaire. « J’en aurais déjà suffisamment pour poser des questions à Jean-françois Roberge chaque jour jusqu’à la fin de son mandat », lance Mme Labrie.
« La quasi-totalité de ces témoignages n’a rien à voir avec ce qui est causé par la pandémie. On me parle de problèmes qui étaient présents avant la pandémie et qui le sont toujours. […] Le ministre ne pourra pas se défiler en disant que c’est la faute de la pandémie », dit Mme Labrie.