Le Journal de Quebec

Adieu, Jean-paul Belmondo

Entouré des siens, un des deux monstres sacrés du cinéma français s’est éteint hier midi à l’âge de 88 ans

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PARIS | (AFP) « Vous ne réussirez jamais dans ce métier avec votre physique ! » Ce jugement n’a pas empêché Jean-paul Belmondo, avec sa gouaille, de devenir le « Magnifique » dans le coeur des Français et un monstre sacré du cinéma.

L’acteur, monstre sacré du cinéma français, est décédé hier midi à son domicile à Paris à l’âge de 88 ans. « Il était très fatigué depuis quelque temps. Il s’est éteint tranquille­ment », a écrit sa famille.

De Pierrot le fou à L’AS des as, l’acteur au charisme exceptionn­el a eu l’itinéraire d’un enfant gâté du cinéma, champion du box-office, avec quelque 80 films et 50 ans de carrière.

Né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-seine, le jeune Belmondo grandit dans une famille d’artistes. Son père est un sculpteur reconnu. Lui aime faire le pitre et rêve de théâtre.

Il intègre le conservato­ire dans les années 50 et se constitue une bande avec ses copains Jean Rochefort, Claude Rich, Bruno Crémer et Jean-pierre Marielle.

Après des petits rôles au théâtre et au cinéma, il fait la rencontre qui scelle son destin, en la personne de Jean-luc Godard. Ce premier rôle clef ( À bout de souffle en 1960) aux côtés de Jean Seberg le propulse sur le devant de la scène. Lui au départ si réticent vis-à-vis du septième art devient vite une vedette. Et, avec Alain Delon, l’un des deux monstres sacrés du cinéma français.

Mélange de titi parisien à la Gabin, de pitre à la Fernandel et de jeune premier à la Gérard Philipe... il enchaîne les succès.

Il se tourne vite vers les comédies et les aventures rocamboles­ques où il enlace les plus belles actrices, de Catherine Deneuve à Sophia Loren en passant par Claudia Cardinale et Françoise Dorléac.

Passionné de boxe, il privilégie ensuite les rôles très « physiques » avec moult cascades, sans doublure, et coups de poing.

LE « POLAR DE TROP »

Pendant plus de vingt ans, 48 de ses films dépassent chacun le million d’entrées... Jusqu’au Solitaire en 1987, son premier gros échec commercial. « Le polar de trop. J’en avais marre et le public aussi. »

Il rebondit avec le personnage truculent de Sam Lion dans Itinéraire d’un enfant gâté de Claude Lelouch (1988). L’un de ses plus grands rôles, avec à la clef le César du meilleur acteur. Trophée qu’il ne va pas chercher. Il revient à ses premières amours : il remonte sur les planches et devient propriétai­re du Théâtre des Variétés.

Mais à partir de 2001, un accident vasculaire cérébral qui l’a fortement handicapé l’écarte des studios. Hormis un bref retour dans la production Un homme et son chien...

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PHOTOS AFP Jean-paul Belmondo a joué dans quelque 80 films au cours de sa carrière...
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En cascadeur dans Peur sur la ville (1975.)
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L’acteur dans À bout de souffle (1960).

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