Un vent de liberté
Adaptation, pour le grand écran, de la série télévisée de Netflix Spirit : au galop en toute liberté, ce film d’animation est un régal pour les yeux et pour le coeur.
Est-ce parce qu’il s’agit du premier long métrage que je vois en salle (et non sur un écran d’ordinateur) depuis… Tenet en juillet 2020 ? Qu’à cela ne tienne, Spirit : l’indomptable est un vent de liberté et de fraîcheur pour les petits – au-delà de 11 ans, car le propos est un peu léger, il faut bien en convenir.
Fortuna Prescott (voix d’isabela Merced en version originale), surnommée « Lucky » (qui signifie « chanceuse »), est une préadolescente espiègle et pleine de vie. Depuis le décès de sa mère, elle habite chez son grand-père sous l’oeil aimant, mais omniprésent, de Cora (voix de Julianne Moore), sa tante.
Un peu trop turbulente au goût de l’homme qui souhaite se lancer en politique, Fortuna part donc avec Cora passer quelques mois de vacances chez son père, Jim (voix de Jake Gyllenhaal), qu’elle n’a pas vu depuis la mort de sa maman. Lors de son séjour à Miradero, au Texas, Lucky se fera de nouvelles amies, apprendra à mieux connaître son père et se liera avec
Spirit, un cheval sauvage, qu’elle libérera des griffes d’un cowboy mal intentionné.
PLACE AUX PERSONNAGES FÉMININS
Réalisé par Elaine Bogan, dont c’est le premier long métrage, Spirit : l’indomptable plaît d’abord par sa palette de couleurs vives et joyeuses. Les décors de l’ouest américain bénéficient du traitement animé, le relief tour à tour bucolique ou rocailleux devenant un personnage à part entière.
Les personnages, Lucky en tête, sont particulièrement attachants – on remarquera d’ailleurs que cette remise à neuf de Spirit, l’étalon des plaines de 2002 ne comporte que des personnages principaux féminins, ce qui fait du bien –, l’amitié entre les trois fillettes est convaincante et le rapprochement entre la presque adolescente et son père est émaillé de détails touchants qui sauront émouvoir les jeunes cinéphiles.
Quant à la relation entre Lucky et Spirit, sujet principal du film, elle est explorée avec émotion et une touche à la fois écologiste et humaniste (rappelant là le côté amérindien du film de 2002) qui ralliera petits et grands.