« Laissez venir à moi les petits enfants »
Imaginez si, au lieu de l’église catholique, c’était un autre organisme sans but lucratif qui avait hébergé pendant des décennies un si grand nombre de pédophiles.
Un organisme voué à l’aide humanitaire, par exemple.
Ou à l’adoption internationale.
UN CLUB PRIVÉ DE PÉDOPHILES ?
Pendant des années, des centaines, des milliers de membres actifs de cet organisme auraient agressé des enfants.
Partout sur la planète.
Des plus grandes capitales aux plus petits villages.
Au vu et au su de ses directeurs. Violences physiques, psychologiques, kidnappings, viols et même meurtres.
Jeunes filles qu’on viole, qui tombent enceintes et qui accouchent de bébés que leurs agresseurs jettent dans des fournaises, comme c’est arrivé dans certains pensionnats, ici même, au Canada.
Enfants qui meurent sous les coups (ou qui s’enlèvent la vie) et qu’on enterre dans des fosses aux petites heures de la nuit comme s’ils étaient de vulgaires déchets.
Sans daigner avertir leurs parents. Pensez-vous que cet organisme aurait encore pignon sur rue dans toutes les grandes villes du monde ?
Que cet organisme pourrait encore amasser des fonds ?
Que cet organisme formerait encore de nouveaux membres ?
Qu’il bénéficierait de toutes sortes d’allègements fiscaux et qu’il continuerait d’organiser des activités familiales ?
Eh bien, cet organisme existe. Il s’appelle « Église catholique ».
Et il refuse de s’excuser pour toutes les monstruosités que des milliers de ses membres ont commises.
Et que d’autres continuent sans aucun doute de commettre à l’heure où vous lisez ces lignes.
Peut-être à quelques centaines de mètres de votre maison.
PROTÉGER LE DIABLE
Il va falloir à un moment donné se poser la question.
Arrêter de marcher sur des oeufs. Comment expliquer que l’église catholique a, pendant des décennies et des décennies, attiré en son sein — ET PROTÉGÉ ! — autant de fous ? De pervers.
De maniaques.
De criminels.
Et de psychopathes.
Je le répète : si c’était un autre organisme qui avait protégé autant de pédophiles au fil des ans, cet organisme, aujourd’hui, n’existerait plus. Il serait conspué.
Démantelé.
Et son siège social, démoli. Incendié. Passé au bulldozer.
Or, le Vatican continue d’attirer des touristes venus du monde entier.
Et le pape continue de jouir d’une grande crédibilité.
Si ce n’était sa « mission religieuse », ça ferait longtemps que cet organisme serait déclaré horsla-loi.
Comment expliquer que l’église catholique a, pendant des décennies, attiré autant de fous ?
UNE TORTURE PSYCHOLOGIQUE
On me dira que tout ça, c’est du passé.
Ah oui ? Vous en êtes sûrs ?
Je vous rappelle que les prêtres catholiques n’ont toujours pas le droit d’avoir une vie amoureuse et sexuelle normale.
Quel genre d’individus une institution qui impose une règle aussi cruelle et aussi malsaine à ses représentants attire, selon vous ?
Des individus normaux ? Équilibrés ?
Capables d’interagir normalement avec les gens ?
Tant que l’église catholique continuera d’imposer à ses représentants le terrible et inhumain voeu de chasteté (qui n’est, soyons francs, rien de moins qu’une forme de torture mentale, de supplice, pour ne pas dire de calvaire), elle attirera des individus malades, tordus.
Tourmentés.
Inaptes à fonctionner en société. À un moment donné, va falloir arrêter d’accepter toutes sortes de sottises au nom de la religion.
Rien de mieux, pour rendre une personne folle, que de lui imposer la haine et la détestation de son propre corps et la répression de ses désirs les plus naturels.