Le Journal de Quebec

LE SOMBRE RÉCIT D’UNE « MACHINE À CRIMES »

Le kidnappeur Jean-pierre Bellemare a roulé tout le monde dans la farine à la télé

- Claudia Berthiaume

« Sous des apparences de quelqu’un de fonctionne­l, j’étais une machine à crime », lançait Jean-pierre Bellemare à l’été 2016, dans le cadre d’un reportage où il se disait repenti. Mais la machine a été incapable de s’arrêter. Emprisonné pendant près de trois décennies pour divers crimes, dont un enlèvement crapuleux commis il y a 35 ans, Bellemare a récidivé en 2018, commettant un kidnapping presque en tous points semblable au premier. Notre Bureau d’enquête dresse le portrait de ce criminel de carrière, qui en a berné plus d’un.

19 septembre 2018, 7 h 45. Lili (nom fictif) quitte son domicile de Sutton, en Montérégie, pour aller prendre l’autobus au bout de la rue. En chemin, l’adolescent­e de 12 ans remarque une Dodge Caravan pâle.

À l’intérieur, un homme qu’elle croit être un jardiner déplace des pots de plantes.

Lili et lui n’ont échangé qu’un regard et avant même qu’elle puisse comprendre ce qui se passait, l’étranger s’est jeté sur elle.

Il l’a prise par-derrière, en lui mettant une main sur la bouche pour l’empêcher de crier. Lili a bien tenté de se débattre en frappant avec ses poings, en vain.

« Il était très fort, il m’a soulevée comme si de rien n’était », a-t-elle relaté en anglais à un enquêteur de la Sûreté du Québec (SQ) ce jour-là.

Celui qui l’a agrippée, c’est Jean-guy Vallières, un criminel de 54 ans au dossier bien garni.

Il menotte Lili et la couche à plat ventre sur le tapis de la van. « Crie pas et garde les yeux fermés », lui ordonne-t-il, en la maintenant face contre terre.

AVEC DES COMPLICES

Pendant ce temps, au volant du véhicule, Jean-pierre Bellemare démarre. Lui et Jean-guy Vallières quittent les lieux avec la jeune fille.

Le trio roule pendant à peine une minute avant d’entrer dans le garage d’une résidence vacante située non loin de là.

Ils mettent un sac noir sur la tête de Lili, puis la font descendre cinq marches en lui tenant la main. Craintive, l’adolescent­e obéit, ne sachant pas s’ils sont armés.

Les deux kidnappeur­s intiment ensuite à la jeune fille de collaborer, sans quoi ils lui feront mal. Ils savent que sa mère travaille à la Banque CIBC de Knowlton et ont l’intention de réclamer une rançon de 100 000 $.

Le duo de criminels prend le cellulaire de Lili, lui demande son mot de passe et lui fait enregistre­r ceci : « Hey, maman, c’est Lili, il faut que tu coopères sinon quelque chose va arriver, juste coopère avec eux ».

Bellemare et Vallières démenotten­t Lili, mais ce n’est que pour mieux restreindr­e ses mouvements avec du ruban adhésif.

Lili est attachée au niveau des genoux, des chevilles, des bras et du torse. On lui met aussi un bout de ruban sur les yeux et sur la bouche avant de l’enfermer dans un placard situé sous les escaliers du sous-sol.

« Mes mains n’étaient pas attachées par du duct tape, ce que j’ai trouvé bizarre parce que normalemen­t, ils auraient fait ça pour que je ne puisse pas déchirer le [reste du] tape. À ce moment-là, j’ai commencé à penser : OK, je peux me sortir de ça », a-t-elle expliqué.

SANS SURVEILLAN­CE

Les ravisseurs disent à Lili qu’elle restera dans ce cagibi pendant six à huit heures.

Ils quittent ensuite les lieux pour aller faire la demande de rançon en utilisant le compte Messenger de l’adolescent­e.

Pour ce faire, ils doivent trouver une connexion internet. Les deux criminels se rendent donc au Tim Hortons de Knowlton, laissant Lili seule.

Ils sont captés par les caméras de surveillan­ce du commerce, un élément qui permettra à la police de les coincer.

À 9 h 02, la mère de la fillette reçoit un appel de Jean-pierre Bellemare.

Celui-ci lui dit en anglais : « J’ai votre fille, elle est correcte, vous n’avez pas beaucoup de temps, ouvrez le coffre-fort. »

Le kidnappeur lui demande de mettre la somme dans un sac et de le jeter dans une poubelle au théâtre du Lac-brome.

« Si tu ne fais pas ce que je dis, tu ne la reverras jamais », menace Bellemare.

La mère de famille demande à parler à sa fille, et le ravisseur lui fait écouter le message enregistré plus tôt. Pendant ce temps, d’autres employés de la CIBC s’empressent de contacter la police et l’école de Lili pour éclaircir cette situation paniquante.

ELLE S’ÉCHAPPE

Bellemare et Vallières se dirigent ensuite vers la succursale où travaille la mère de Lili pour observer ce qui se passe, mais ils quittent les lieux à l’arrivée des policiers.

À 16 km de là, Lili profite de l’absence de ses ravisseurs pour se défaire de ses liens. Elle constate vite que la porte du placard est coincée par quelque chose.

Après plusieurs élans, la jeune fille parvient à faire tomber la chaise qui la retient prisonnièr­e. Lili quitte les lieux et retourne à pied chez elle, à 2 km de là.

Elle est accueillie par des policiers qui l’amènent au poste pour faire sa déclaratio­n.

Pendant que les enquêteurs tentent de replacer les morceaux du casse-tête, JeanPierre Bellemare décide de fuir aux ÉtatsUnis... avec la Caravan utilisée pour le rapt.

ATTIRAIL INQUIÉTANT

Les douaniers de North Troy, au Vermont, trouvent toutefois louche qu’il essaie de traverser la frontière avec notamment deux masques d’halloween, des bas collants de femme, une clé de menottes bien en vue sur son trousseau, une arme à feu avec un numéro de série limé et un couteau.

Arrêté pour importatio­n illégale d’une arme chez nos voisins du sud, il a passé neuf mois dans une prison américaine.

À son retour au Canada, le 28 juin 2019, des enquêteurs de la SQ viennent le cueillir aux douanes, pour l’interroger quant à l’enlèvement de Sutton.

Si l’histoire s’est bien terminée pour Lili, l’adolescent­e maintenant âgée de 15 ans demeure marquée par ces quelques heures d’enfer. Ses parents ont décliné notre demande de participer à ce reportage pour ne pas la replonger dans son cauchemar.

Le fait de devoir témoigner devant jury au procès de Bellemare, qui s’est tenu le mois dernier, au palais de justice de Granby, a déjà été très éprouvant pour elle.

UN MAUVAIS FILM

En lisant les comptes-rendus quotidiens des audiences dans les médias locaux, Christian Hébert avait quant à lui l’impression de revoir un mauvais film. Et pour cause ; l’homme de 48 ans a vécu la même chose que Lili en avril 1986. Les similitude­s entre les deux enlèvement­s sont nombreuses.

Christian Hébert a été la première victime de Jean-pierre Bellemare. Il avait alors 13 ans, son ravisseur 19. Il a été enlevé en se rendant à l’école par deux hommes qu’il ne connaissai­t pas. Comme Lili.

Il a été jeté dans une van munie d’une porte coulissant­e, menotté aux poings, plongé dans le noir avec une tuque qui lui obstruait la vue. Comme Lili.

« J’avais vu une couple de films policiers et ma perception, c’était que je n’étais pas une menace, car je croyais qu’ils allaient me liquider », évoque celui avec qui notre Bureau d’enquête s’est entretenu.

Les ravisseurs de Christian Hébert lui ont demandé de s’adresser brièvement à sa mère dans un message qui accompagna­it une demande de rançon – de 30 000 $ cette fois –, comme ils l’ont fait avec Lili.

Les policiers ont retracé la provenance de l’appel et ont pu remonter la piste jusqu’à Bellemare... comme dans le cas de Lili.

Le calvaire de Christian Hébert a toutefois été plus long que celui de la fillette.

Il a duré 60 heures et n’a pris fin que lorsque la rançon a été déposée à l’endroit convenu, sous surveillan­ce policière.

Christian Hébert a été libéré par le complice de Bellemare tandis que celui-ci se faisait mettre la main au collet.

Mais la ressemblan­ce la plus frappante – et sans doute la plus choquante – entre les deux enlèvement­s est la demande de pardon de Jean-pierre Bellemare.

Le criminel de carrière a présenté ses excuses à Christian Hébert en personne à l’été 2016 et il a fait de même par écrit auprès de Lili à l’été 2019.

C’est l’insulte qui s’ajoute à l’injure pour les deux victimes de celui qui a berné bien des gens au fil des années.

« Sans prétention, je lui ai donné une opportunit­é en or de se racheter dans sa vie, et [ce que Jean-pierre Bellemare a fait] c’est une trahison envers tout le monde. »

Christian Hébert est catégoriqu­e : le pardon qu’il a accordé de bonne foi à son ravisseur à l’été 2016 ne tient plus.

« Mon pardon, je lui retire. Il n’aura pas d’autre occasion de l’avoir. Il va mourir avec ça sur la conscience », affirme-t-il.

Fils d’un policier de Montréal, Christian Hébert a été enlevé le matin du 16 avril 1986, dans le quartier Duvernay, à Laval.

Il a passé 60 heures avec Bellemare et son complice, Michel Larocque, tantôt dans un vieil Econoline volé, tantôt dans le logement de Bellemare, à Montréal.

Armés en permanence, les deux ravisseurs maintenaie­nt Christian, alors âgé de 13 ans, dans un climat de terreur.

« Je me faisais plein de scénarios. J’avais assimilé le fait que pour me libérer, j’allais peut-être devoir tuer quelqu’un », dit-il.

Et même s’il avait 10 ans de moins que son complice, c’est Jean-pierre Bellemare qui menait le bal, soutient Christian Hébert.

Il utilisait un pseudonyme et il exigeait que l’ado ne puisse jamais voir son visage.

Bellemare avait aussi envoyé une lettre de menaces dactylogra­phiée aux parents de Christian. Certains passages donnent froid dans le dos (nous avons corrigé les fautes d’orthograph­e).

■ « Parmi les hommes qui le surveillen­t en ce moment même, il y a un violeur qui a fait ses preuves plus qu’une fois lorsque les parents ne voulaient pas exécuter les ordres donnés par notre patron. »

■ « Si la police a à s’en mêler, directemen­t ou pas, nous tuerons votre garçon avant. J’ai un homme qui aimerait bien se distraire. Ne jouez pas avec le feu, ça brûle. » √ « C’est pas un cadeau, mais si tout se passe bien, vous reverrez votre fils en santé et vierge, je vous le promets, mais pas d’erreurs, ça coûte si cher par chez nous. » Bellemare a été condamné à 12 ans de pénitencie­r pour l’enlèvement de Christian Hébert. Une lourde peine pour celui qui était à peine majeur en 1986.

Le criminel endurci n’a pas semblé en tirer une leçon, puisque dès qu’il obtenait une permission de sortie ou une libération conditionn­elle, il commettait un autre délit.

Nombreux vols qualifiés, possession d’arme à feu, évasion d’une garde légale, possession de biens criminelle­ment obtenus, entrave à un agent de la paix, introducti­on par effraction : la liste des condamnati­ons de Jean-pierre Bellemare est longue.

LOURDE PEINE

En tout, il a passé 26 ans derrière les barreaux pour l’ensemble de ses crimes.

Pendant ce temps, Christian Hébert est devenu adulte, a fait des études en comptabili­té et a travaillé en collaborat­ion avec plusieurs corps policiers dans sa carrière.

D’aucuns diront qu’il a réussi sa vie, qu’il arrive à bien composer avec le traumatism­e qu’il a vécu lorsqu’il était adolescent.

S’il est vrai que Christian Hébert refuse d’être perçu comme une victime, tout n’est pas rose pour autant.

« Je suis un peu tout le temps dans un état d’hypervigil­ance 24/24, encore aujourd’hui. Je suis très conscient de mon environnem­ent, c’est rendu que ça fait partie de moi maintenant », détaille-t-il.

DEUXIÈME CHANCE

C’est pourquoi lorsqu’il a été approché en 2016 par l’équipe de production de l’émission Deuxième Chance, diffusée à Radio-canada, Christian Hébert a pris quelques semaines de réflexion avant d’accepter de rencontrer son kidnappeur.

Le concept de cette série est de porter « à l’écran l’histoire de gens qui souhaitent retrouver une personne qui a été significat­ive dans leur vie, pour lui dire merci ou s’excuser », lit-on sur le site du diffuseur.

« La façon [dont] on me l’a présenté, c’était qu’il voulait s’amender pour pouvoir continuer », explique celui qui se décrit comme un sceptique de nature. Ce dernier a finalement décidé d’accepter l’invitation lancée par l’animateur Patrick Lagacé.

En présentant au public l’histoire d’un criminel repenti qui s’excuse à sa première victime, l’épisode inaugural de Deuxième Chance, diffusé en janvier 2017, frappait fort.

« Je vous demande officielle­ment d’accepter mes regrets les plus profonds, les plus sincères », s’exprimait Bellemare.

« Je t’accorde mon pardon le plus sincère, sans réserve. En espérant que tu vas rester dans le droit chemin », répondait Christian Hébert. Un souhait qui ne s’est jamais concrétisé, puisque Bellemare est retombé dans le crime 24 mois après avoir prononcé ces si belles paroles.

KIDNAPPING ET AGRESSIONS

Non seulement le criminel de 54 ans a récidivé en septembre 2018 en kidnappant Lili, mais il est également accusé d’avoir commis d’autres délits à Montréal.

On lui reproche d’avoir agressé sexuelleme­nt, à la pointe d’une arme, deux employées d’une maison de transition ainsi que d’avoir séquestré un autre homme.

« Je me rends compte qu’il m’a bullshité, laisse tomber Christian Hébert. Il a réussi à berner tout le monde. »

Est-ce qu’un criminel de carrière a vraiment réussi à mener en bateau une équipe chevronnée de Radio-canada? La productric­e au contenu de Deuxième Chance, Manuelle Légaré, a tenté de répondre à la question dans un balado intitulé Récidive, mis en ligne récemment.

« Je me suis peut-être vraiment trompée. Je me sens trahie. [...] J’ai-tu ouvert le cadenas d’une bombe ? » se demande-t-elle dans le reportage audio.

Tout au long des six épisodes, on sent que Manuelle Légaré est en quête d’éclairciss­ements, mais qu’elle aimerait tout de même croire que Bellemare est réhabilita­ble.

« Je pense qu’il a des capacités, qu’il peut apporter quelque chose à la société. Si ce gars-là était un cave, je l’aurais pas mis à la télé », affirme-t-elle dans l’épisode 4.

Pourtant, le kidnappeur sera reconnu coupable des crimes de Sutton, après moins de trois heures de délibérati­ons, le 17 mai dernier.

« C’EST UN MONSTRE »

La réaction de Patrick Lagacé, qui a proposé la candidatur­e de Jean-pierre Bellemare à l’équipe de Deuxième Chance – il avait déjà écrit des chroniques sur lui dans La Presse – a été diamétrale­ment opposée.

« C’est un monstre, tout simplement. [...] J’ai honte, je sais que ce n’est pas de ma faute, mais j’ai serré la main du diable », tranche-t-il dans le balado Récidive.

« Toi, t’es allée le voir en prison. Moi je ne veux plus jamais rien avoir à faire avec lui. [...] Lui, il m’a fourré, lui, il m’a roulé dans la farine, lui, c’est un crosseur », répond le chroniqueu­r aux questions de Manuelle Légaré.

Questionné à savoir s’il croyait avoir été accessoiri­sé pour faire une bonne émission de télévision, Christian Hébert est certain que ce n’est pas le cas.

« Je ne remets pas en doute l’intégrité de Patrick Lagacé. À ce jour, il est encore très mal à l’aise », résume-t-il.

UNE COMÉDIE SANS FIN

Le seul qui a joué la comédie dans tout ce processus de réconcilia­tion, c’est JeanPierre Bellemare. Et son spectacle ne s’est pas terminé lorsque les caméras de Deuxième Chance ont cessé de filmer.

Lorsqu’il a été interrogé par les enquêteurs de la Sûreté du Québec concernant l’enlèvement de Sutton, le criminel a fini par craquer. Il a écrit une lettre d’excuse à Lili.

« Je m’en veux terribleme­nt et des excuses ne suffiront pas. C’est pourquoi je vais tout faire pour éviter toute médiation et éviter de passer devant un tribunal. Car je m’engage à accepter toute ma responsabi­lité », note-t-il dans la missive signée « Le Méchant Loup ».

Mais Lili a pourtant dû témoigner devant un juge et un jury, car Jean-pierre Bellemare a demandé la tenue d’un procès.

Par moments, les audiences auxquelles notre Bureau d’enquête a assisté en partie avaient des allures de cirque, car l’accusé se défendait seul. Le juge Gaétan Dumas a d’ailleurs souvent dû le rappeler à l’ordre.

Mais Jean-pierre Bellemare a frappé un écueil sur sa route. Celle qui se dresse devant le criminel de carrière pour protéger la société, c’est Me Laurence Bélanger, procureure de la Couronne de Granby.

Elle a demandé – et obtenu cette semaine – que Jean-pierre Bellemare soit évalué par un psychiatre de l’institut PhilippePi­nel, afin de déterminer s’il doit être déclaré délinquant dangereux ou à contrôler.

Dans le premier cas, il écoperait d’une peine de détention à durée indétermin­ée ; dans le second, il serait étroitemen­t surveillé pendant un maximum de 10 ans.

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 ?? PHOTOS COURTOISIE DE LA COUR ?? 1. Lorsqu’elle a rencontré les policiers, Lili a fait un dessin pour illustrer l’endroit où elle a été kidnappée. 2. Les ravisseurs ont amené la jeune fille dans cette résidence vacante de Sutton. 3. Lili a été enfermée dans ce placard, où l’on peut voir des restes du duct tape utilisé pour la ligoter.
4. Jean-pierre Bellemare s’est rendu au Tim Hortons de Knowlton, muni d’un ipad, pour faire l’appel de la demande de rançon.
PHOTOS COURTOISIE DE LA COUR 1. Lorsqu’elle a rencontré les policiers, Lili a fait un dessin pour illustrer l’endroit où elle a été kidnappée. 2. Les ravisseurs ont amené la jeune fille dans cette résidence vacante de Sutton. 3. Lili a été enfermée dans ce placard, où l’on peut voir des restes du duct tape utilisé pour la ligoter. 4. Jean-pierre Bellemare s’est rendu au Tim Hortons de Knowlton, muni d’un ipad, pour faire l’appel de la demande de rançon.
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 ?? PHOTOS COURTOISIE DE LA COUR ?? 1. Lorsqu’elle a réussi à fuir de l’endroit où elle était retenue prisonnièr­e, Lili a laissé plusieurs morceaux de duct tape sur le chemin en rentrant chez elle. 2. La Dodge Caravan de Jean-pierre Bellemare, qui a été utilisée pour l’enlèvement, a été saisie par les douaniers américains le 20 septembre 2018. 3. Bellemare a écrit une lettre d’excuses destinée à Lili. 4. Jean-pierre Bellemare, lors de son interrogat­oire avec un enquêteur de la police de Montréal, en juin 2019.
PHOTOS COURTOISIE DE LA COUR 1. Lorsqu’elle a réussi à fuir de l’endroit où elle était retenue prisonnièr­e, Lili a laissé plusieurs morceaux de duct tape sur le chemin en rentrant chez elle. 2. La Dodge Caravan de Jean-pierre Bellemare, qui a été utilisée pour l’enlèvement, a été saisie par les douaniers américains le 20 septembre 2018. 3. Bellemare a écrit une lettre d’excuses destinée à Lili. 4. Jean-pierre Bellemare, lors de son interrogat­oire avec un enquêteur de la police de Montréal, en juin 2019.
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 ?? PHOTOS MARTIN ALARIE, D’ARCHIVES ET COURTOISIE DE LA COUR ?? 6
7 1. Un article du Journal datant d’avril 1986, dans lequel on rapportait l’arrestatio­n des kidnappeur­s de Christian Hébert. 2 et 3. Lorsqu’il a été intercepté en 2018 au poste de douane de North Troy, au Vermont, Jean-pierre Bellemare était notamment en possession d’une arme à feu, de munitions et d’un masque d’halloween. 4. Peu de temps avant le kidnapping de Lili, Bellemare s’était rendu à la Banque CIBC de Knowlton, où travaillai­t la mère de la victime, pour y faire un dépôt d’argent comptant. 5. En 1986, le ravisseur avait écrit une lettre de menaces dactylogra­phiée aux parents de Christian Hébert. 6. Notre Bureau d’enquête s’est entretenu avec Christian Hébert, qui tient ici un article du journal Allo Police, traitant de son enlèvement en 1986. 7. La première saison de l’émission Deuxième Chance, à Radio-canada, était animée par Marina Orsini et Patrick Lagacé. C’est ce dernier qui a proposé la candidatur­e de Jean-pierre Bellemare à l’équipe de production de la série. L’épisode a été diffusé en janvier 2017.
PHOTOS MARTIN ALARIE, D’ARCHIVES ET COURTOISIE DE LA COUR 6 7 1. Un article du Journal datant d’avril 1986, dans lequel on rapportait l’arrestatio­n des kidnappeur­s de Christian Hébert. 2 et 3. Lorsqu’il a été intercepté en 2018 au poste de douane de North Troy, au Vermont, Jean-pierre Bellemare était notamment en possession d’une arme à feu, de munitions et d’un masque d’halloween. 4. Peu de temps avant le kidnapping de Lili, Bellemare s’était rendu à la Banque CIBC de Knowlton, où travaillai­t la mère de la victime, pour y faire un dépôt d’argent comptant. 5. En 1986, le ravisseur avait écrit une lettre de menaces dactylogra­phiée aux parents de Christian Hébert. 6. Notre Bureau d’enquête s’est entretenu avec Christian Hébert, qui tient ici un article du journal Allo Police, traitant de son enlèvement en 1986. 7. La première saison de l’émission Deuxième Chance, à Radio-canada, était animée par Marina Orsini et Patrick Lagacé. C’est ce dernier qui a proposé la candidatur­e de Jean-pierre Bellemare à l’équipe de production de la série. L’épisode a été diffusé en janvier 2017.

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