« On a été mauvais »
- Dominique Ducharme
S’il y a une qualité qu’on apprend à connaître chez Dominique Ducharme depuis qu’il a succédé à Claude Julien, c’est qu’il ne passe pas par quatre chemins pour livrer le fond de sa pensée.
Au terme de ce revers de 5 à 1, un sixième contre les Sénateurs cette saison, l’évaluation de l’entraîneur-chef du Canadien a été sans appel.
« On a été mauvais. C’est aussi simple que ça. Tu peux nommer n’importe quelle situation, on a été mauvais. On dirait qu’on patinait dans la bouette. »
Allons-y avec une énumération: couverture de l’enclave, sorties de zone, batailles le long des rampes, échec avant, intensité, prise de décisions. Ducharme a raison. Tout était croche.
Le Canadien a démontré beaucoup de caractère en comblant des déficits pour remporter ses trois dernières victoires. Mais à force de toujours accorder le premier but, ça finit par être lourd. C’était la cinquième fois de suite que les Montréalais voyaient l’adversaire ouvrir la marque.
« C’est certain qu’on voudrait marquer le premier but tous les soirs. Mais ce n’est pas parce que tu accordes le premier but que tu connais un mauvais départ, a souligné Ducharme. Je ne pense pas que dans les autres matchs, on ait connu de si mauvais départs. Ce soir, on était juste mauvais. »
Ducharme a beau vouloir oublier rapidement cette rencontre et penser aux Leafs, les adversaires de ce soir, pas question de jeter immédiatement le ruban de ce match à la poubelle ou, plutôt, de supprimer le fichier de l’ordinateur. Ne serait-ce que pour les leçons qu’il est possible d’en tirer.
« Il y a des choses qu’il faut regarder. Des séquences que l’on peut utiliser pour trouver des réponses et s’assurer de rebondir », a-t-il indiqué.
BRUITS DE CRIQUETS DANS LA LNH
Par ailleurs, les Rangers de New York ont fait preuve d’audace, mardi, en réclamant le congédiement ou la démission de George Parros à la suite de sa décision de n’imposer qu’une amende de 5000 $ à Tom Wilson.
On se serait attendus à ce que d’autres équipes manifestent leur appui. L’occasion était belle de prendre la balle au bond. On a plutôt eu droit à des bruits de criquets à travers la LNH.
Seul membre du Canadien à s’adresser aux médias au cours de la journée, Dominique Ducharme n’a pas trop voulu se mouiller sur la situation.
« Des détails nous manquent. On ne sait pas sur quoi la ligue se base, quelles sont les discussions à l’interne. Pour nous, la priorité, c’est la sécurité des joueurs. Pour le reste, on n’a pas de contrôle », a indiqué l’entraîneur du Canadien.
A-t-il été surpris pas la faible sévérité de l’amende imposée à l’attaquant des Capitals ?
« Ça voudrait dire trop de choses si je répondais. »
Une réponse courte qui en disait long sur son opinion.