Allumez vos lampions
Vous pensez avoir tout vu avec Donald Trump ? Détrompezvous.
Les quatre prochaines années pourraient être encore pires, s’il est reconduit au pouvoir.
Car s’il est réélu, Donald Trump aura réalisé un véritable tour de force qui pourrait déchaîner ses énergies négatives, croit l’ex-conseiller en matière d’affaires étrangères au bureau du premier ministre canadien entre 2015 et
2016, Roland Paris.
« Durant son premier mandat, il s’est débarrassé de plusieurs de ses conseillers les plus sensés, affirme M. Paris en entrevue. Ses contraintes ont déjà été affaiblies et il sera probablement tenté de tester les limites. »
Rassurant.
ENCORE DANS LA COURSE
L’actuel président est à la traîne dans les sondages depuis des mois.
Sa gestion de la pandémie est critiquée de toutes parts.
Les scandales continuent de s’empiler.
Une enquête du New
York Times a récemment révélé que Trump le milliardaire paie moins d’impôts aux États-unis qu’en Chine, où il détient un compte bancaire secret.
Il a aussi sciemment minimisé la pandémie pour ne pas effrayer le peuple américain, mettant des vies en danger.
Trump a malgré tout de réelles chances de l’emporter.
Le simple fait qu’il ne soit pas encore complètement écarté de la course a de quoi rendre perplexe n’importe quel électeur canadien.
Pourrait-on imaginer un politicien survivre à autant de scandales ici ?
FATIGUE
Demain, jour de la présidentielle, on allumera des lampions dans la capitale fédérale, en espérant l’élection de Joe Biden.
Le gouvernement Trudeau en a marre de gérer l’énergumène intempestif et imprévisible qui règne au sud de la frontière depuis quatre ans.
Cela dit, le gouvernement canadien, en commençant par le premier ministre, a su limiter les dégâts, malgré d’inévitables concessions faites durant la renégociation de L’ALENA.
Après la surprise de la présidentielle de 2016, Ottawa a déployé d’importants efforts pour tisser des liens avec l’entourage du président.
La relation avec les États-unis est demeurée assez fonctionnelle, malgré le flot d’insultes qu’a reçu M. Trudeau, le « malhonnête » et le « faible », pour qui il existe une « place spéciale en enfer ».
RESPECT
On peut penser que Justin Trudeau aimerait bien renouer avec son ami Joe Biden. Cela ferait de bonnes photos à un moment où des rumeurs d’élections sont dans l’air.
Une présidence Biden poserait aussi son lot de défis pour le Canada, surtout sur le plan du commerce.
« Il propose le plan le plus protectionniste de l’histoire des États-unis », précise M. Paris.
Mais à n’en pas douter, le retour à des relations normales et tout simplement respectueuses l’emporte sur toutes les autres considérations.
Pourrait-on imaginer un politicien survivre à autant de scandales ici ?