Problème de santé mentale
Il ne fait aucun doute que le meurtrier de l’halloween dans le Vieux-québec est aux prises avec un problème de santé mentale, selon le psychiatre à l’institut national de psychiatrie légale Philippe-pinel Gilles Chamberland.
« Quelqu’un habillé gothique, avec un sabre japonais, qui se rend à Québec, ça ne fait pas trop de sens », laisse-t-il tomber.
INAPERÇU ?
Le port d’un costume lors d’un acte criminel peut être utilisé à plusieurs fins : pour se cacher, passer inaperçu le plus longtemps possible, revendiquer quelque chose.
Mais « moins le déguisement a de signification par rapport au geste, plus c’est de la maladie mentale », précise le Dr Chamberland.
Dans le cas du meurtrier allégué, Carl Girouard, ce costume incohérent faisait peutêtre partie de son délire depuis longtemps.
« Le sabre n’est pas arrivé du jour au lendemain », dit le psychiatre.
ALÉATOIRE
Et un geste structuré et planifié peut s’inscrire dans un trouble de santé mentale.
« Il a été courtois avec certains, mais il en a attaqué d’autres. C’est comme s’il y avait une sélection, un parcours très aléatoire. Habituellement, ça signe la maladie mentale », dit-il.
La manière dont s’est soldée l’attaque est aussi une marque de confusion, selon lui. Le suspect n’a offert aucune résistance au moment de son arrestation.
« Une fois que tout ça a été joué, il était en train de souffrir d’hypothermie. Ça fait très désorganisé même si le geste était planifié », ajoute le Dr Chamberland.