Sciences infirmières : hommage aux étudiants, professeurs et travailleurs de la santé
Je m’adresse à toi, cher virus SARS-COV-2... Depuis quelques années, les humains utilisaient le mot résilience pour faire face aux différentes difficultés.
Cette force morale ou la qualité de quelqu’un qui ne se décourage pas, ne se laisse pas abattre… Mais malheureusement, ce mot, tu l’uses de plus en plus, vilain virus…
UNE GRANDE FORCE
Mais ce que tu ne redoutais pas, c’est que les humains sont bien plus forts que tu le penses, et j’ai constaté, comme professeure en sciences infirmières, que les étudiants de ce domaine, en plus de travailler comme infirmiers.ères, sont encore plus forts que je le pensais moi-même. J’en suis témoin chaque semaine lorsque je leur enseigne.
Parce que tu fais tout pour qu’on ne se rencontre pas dans nos belles universités, mes collègues et moi, nous nous sommes fait une nouvelle amie. Même si elle est froide et un peu distante. Elle utilise la bande passante et nous permet de rester en contact avec les étudiants. Elle s’appelle la communication numérique.
Grâce à elle, je continue à diffuser la connaissance aux étudiants et peut-être à les motiver à faire de la recherche. Tu sais, cher virus, les étudiants, les professeurs et les chercheurs ont tous réussi à se lier d’amitié avec cette nouvelle amie, et en plus, nous sommes très créatifs.
LA COVIDIENCE
Alors sache, mon cher virus, que même si tu as rendu mal en point notre résilience… j’ai créé, pour nous tous, la covidience.
La covidience, c’est une motivation et une énergie hors pair, ajoutée à la résilience, que les étudiants en sciences infirmières développent de façon magistrale. Pas seulement eux, d’autres aussi.
Car en plus de les épuiser dans le système de santé, de les exposer à des façons de travailler compliquées par des masques, des blouses, des visières, de les exposer à une fréquence de deuils jamais vue, de les isoler de leur famille, de leur donner des tâches supplémentaires à domicile avec de jeunes enfants à l’école, des parents vieillissants à aider, tu les fatigues… et malgré tout, ces étudiants continuent à développer leur niveau de connaissances avec nous, les professeurs. Ils font preuve d’un courage hors pair, qu’on ne peut garder sous silence.
Tous ces jeunes ont plus de covidience que moi… mais ils sont si courageux que je me dois de la développer pour eux. Fais bien attention, cher virus, car l’humain a des forces insoupçonnées, et les connaissances, en continuant de se développer malgré ta présence, se tourneront vers toi et nous réussirons à notre tour à te fatiguer et tu disparaîtras, ou sinon, tu deviendras plus faible.
Bien sûr que certains ne la développeront pas, cette covidience… alors ils s’en prendront à tous ceux qui te combattent, s’imaginant que tu n’existes pas. Pour ma part, je m’engage à travailler à faire grandir cette covidience pour la réussite de nos étudiants.
N’oubliez pas que cette covidience, pour être optimale, inclut la bienveillance envers soi pour le respect de nos limites dans ces temps troubles. Alors, bravo ! bravo ! à tous, étudiants, professeurs et travailleurs de la santé, qui malgré ces moments difficiles persévérez dans ces temps de COVID. Je vous souhaite la meilleure des covidiences !