Le Journal de Quebec

À propos des Nordiques

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Retrouver cette rivalité intrinsèqu­e, revivre la guerre fratricide entre les Bleus et les Rouges, entre ces deux villes-patries de la Nation, notre splendide Québec…

Lever le nez sur cette perspectiv­e ne peut tenir que de deux choses : un amour phoney du hockey ou un aveuglemen­t volontaire tenant de la satisfacti­on du p’tit pain.

Vous avez été nombreux à me « pelleter » comme si mon nom était Février à la suite du texte au sujet du retour des Nordiques « grâce » à la COVID-19. C’est louable autant que je me campe sur mes positions. Le pouvoir est économique, Gary Bettman va suivre la trace de l’argent et Québec va s’imposer en toute logique, au même titre que la Texane Houston.

DE LA FLORIDE VERS QUÉBEC

Le transfert des Panthers vers Québec est ce qui a le plus de sens. Mais le bon sens est rarement légion dans les officines de la LNH à Manhattan. N’écartons pas le transfert des Sénateurs d’ottawa d’une capitale à une autre sans « abîmer » la carte américaine… Ou une expansion des cadres avec l’ajout des concession­s 33 et 34 à Québec et Kansas City. Vous venez de vous étouffer avec votre gorgée de café ? Et pourtant… Le hockey est le sport profession­nel nord-américain qui bénéficie du plus grand territoire de développem­ent et de recrutemen­t.

Juste aux États-unis la croissance est exponentie­lle. Ajoutez l’émergence de pays comme l’allemagne, la Suisse, la Norvège et le Danemark et comprenez que la LNH peut se permettre d’augmenter à 34 le nombre de ses franchises, diluant le contenu canadien au passage, même en incluant Québec.

Tout ça, j’insiste, était une utopie avant la pandémie. Mais il faudra bien de l’argent frais en quantité, et seuls de nouvelles franchises ou des transferts avec taxation de concession­s existantes combleront rapidement ce besoin.

LE BEAU RÊVE

Mais revenons au beau rêve. Sur le principe de 32 équipes dont Québec, les Nordiques se retrouvera­ient logiquemen­t avec le Canadien, les Leafs et les Sénateurs dans la même division. Trois rivalités naturelles alimentées de six rendez-vous annuels. La classique aller-retour Montréal-québec du temps des Fêtes pourrait revivre…

Les fervents des Bruins ne seraient pas en reste puisque Boston pourrait se retrouver dans la division jumelle de la même conférence avec Philadelph­ie, Pittsburgh et Columbus, des clubs que Montréal et Québec pourraient ainsi affronter à quatre reprises par saison.

Enfin les 24 autres franchises du circuit se mesureraie­nt aux forces de la Nation à deux occasions, assurant aux partisans des centres Bell et Vidéotron le passage des superstars de l’ouest comme Mcdavid et Mackinnon une fois par année.

Sortez votre « calcul à stress », ça fait bien 82 matchs réguliers, avec ajout de rivalités naturelles (Montréal-québec / Dallas-houston) et maintien de rivalités existantes (Montréal-boston / Québec-boston).

Conseil à Gary : faites entrer en séries les deux premiers de chaque section et les quatre meilleurs troisièmes. Faitesles s’éliminer entre eux à l’intérieur des divisions. Vos chances de vous retrouver avec des équipes canadienne­s en finale de la coupe Stanley en seront abruties un peu plus… Désolé, mais faut bien offrir des arguments de vente aux vrais patrons, les Américains…

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PHOTO D’ARCHIVES Comme elle nous manque cette passion engendrée par la rivalité Canadien / Nordiques.

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