Du racisme institutionnel, mais pas systémique, dit St-pierre Plamondon
Le nouveau chef péquiste, Paul St-pierre Plamondon, rejette le concept de racisme systémique pour y opposer celui de racisme institutionnel.
« La position du Parti québécois, c’est celle que j’ai exprimée, à savoir qu’il y a du racisme institutionnel », a-t-il déclaré hier au terme d’une première journée de caucus à l’assemblée nationale.
Même si trois des neuf députés du Parti québécois (PQ) – Véronique Hivon, Sylvain Gaudreault et Joël Arseneau – adhèrent au concept de racisme systémique, Paul St-pierre Plamondon assure que ses collègues se rallient à la nécessité d’aller de l’avant avec des actions concrètes.
« On peut avoir une guerre de mots qui va durer pendant trois, quatre mois encore. Si c’est une excuse pour ne pas agir, on est dans l’erreur », estime-t-il.
« APARTHEID »
Pour le chef du PQ, le concept de racisme institutionnel est plus précis et permet de mieux lutter contre la discrimination, notamment envers les nations autochtones.
« Lorsqu’on parle d’une institution – on peut parler des services de santé –, on la définit, l’institution, et ensuite on se dit : qu’est-ce qui se passe dans cette institution-là ? », illustre-t-il.
De plus, avec le terme « institutionnel », M. St-pierre Plamondon cible la
Loi sur les Indiens, mise en place par le gouvernement fédéral, qui, « de l’avis de tous les experts, crée un apartheid, une ségrégation ».
Le débat sur l’existence ou non d’un racisme systémique au Québec fait rage depuis le décès de Joyce Echaquan, une femme attikamek, sous les propos injurieux de membres du personnel infirmier à l’hôpital de Joliette.
Le premier ministre caquiste, François Legault, rejette également le concept de racisme systémique.