« Ce n’est pas ça la course »
Le vainqueur déplore que des pilotes aient dû lever le pied en fin de parcours
Le compte à rebours est commencé pour Lewis Hamilton, qui a remporté hier en Belgique une 89e victoire en F1, ce qui le place à seulement deux triomphes du record de 91 détenu par Michael Schumacher.
Et dire qu’il y a quelques années à peine, on prétendait que cette marque du « kaiser » ne serait jamais battue.
De cet autre succès du champion britannique, son cinquième en sept courses cette saison, il faut aussi retenir qu’il a déploré le manque de spectacle sur la piste.
« Je sais que ce n’est pas ce que les gens veulent voir et je les comprends, a affirmé Hamilton sur les ondes du réseau britannique Sky Sports. À la fin de l’épreuve, on voulait tous ménager nos pneus. »
« Ce n’est pas la nature de notre sport, a-t-il poursuivi. En fait, ce n’est pas ça la course. Oui, j’aimerais mieux qu’il y ait des bagarres, surtout en fin d’épreuve, mais tous ceux qui roulaient en avant n’avaient qu’un seul objectif en tête : terminer sans perdre de place.
« Ce n’est pas à moi de prendre les décisions pour améliorer la situation, mais il faut effectivement se poser des questions... »
VERSTAPPEN A CRAINT LA CREVAISON
Troisième derrière les deux Mercedes de Hamilton et de Valtteri Bottas, Max Verstappen n’a eu d’autre choix que de lever le pied à son tour.
« Je n’avais plus de pneus, a raconté le pilote de l’écurie Red Bull. C’était ennuyeux et il n’y avait pas grand-chose à faire. J’ai réduit la cadence à 10 tours de la fin, a-t-il renchéri, car j’étais proche de la crevaison.
« Je termine troisième et il faut être satisfait de notre résultat. Je ne pouvais faire mieux. »
QUE TROIS POINTS POUR RACING POINT
C’est une performance décevante pour l’écurie Racing Point, et ses deux pilotes, Lance Stroll et Sergio Pérez (9e et 10e à l’arrivée), ont été les premiers à le reconnaître.
Les attentes étaient certes plus élevées pour Racing Poing, qui perd la troisième place au classement des constructeurs au profit de l’équipe Mclaren.
« Une course difficile, a relaté le pilote québécois. J’étais septième avec moins de 20 tours à parcourir, mais je n’ai pas été en mesure de garder ma position. »
Après s’être élancé de la 9e place sur la grille de départ, Stroll s’est hissé à la 7e place à l’issue du premier tour, mais ce fut, hélas, son seul moment de réjouissance. « Nous devons analyser ce qui s’est passé pour trouver des solutions et surtout pour améliorer notre sort à Monza la semaine prochaine », a-t-il enchaîné.
ÉTRANGE STRATÉGIE
Pérez, lui, a été la victime d’une stratégie plutôt étrange de l’équipe. Parti avec des pneus tendres (les moins endurants), il ne s’est pas arrêté au 12e tour lors de l’intervention de la voiture de sécurité, alors que la plupart des autres pilotes l’ont fait.
« Il est important d’évaluer la raison pour laquelle nous avons choisi de rester en piste, a fait savoir le Mexicain. La bonne nouvelle, c’est que nous avons tous deux accumulé des points précieux. »
Pérez a terminé son parcours à moins d’une seconde de son coéquipier. Un tour de plus et les positions auraient été inversées, tellement il était plus rapide.