Libéré malgré un risque élevé de récidive
Un fier-à-bras avait écopé de 12 ans de détention en 2013 pour homicide involontaire
Un fier-à-bras condamné à 12 ans de détention pour l’homicide involontaire d’un résident de Val-bélair a été libéré, neuf ans après le crime malgré l’absence de remords et un « risque élevé de récidive ».
En août 2011, Bryand Gagné et deux complices s’étaient rendus chez Guy Berthiaume à Val-bélair dans l’intention de lui faire peur. Une histoire de dette de drogue impayée et réclamée par la victime, un collecteur, était au centre de l’affaire.
Amateur de combats extrêmes, Gagné avait été mandaté par des amis au centre de cette affaire pour aller servir une leçon à Guy Berthiaume moyennant 140 $. Sur place, la victime a été rouée de coups par Gagné alors que son complice avait même utilisé une masse pour frapper Berthiaume qui est décédé sur place.
La cour avait fait état d’une « violence extrême » de la part de l’accusé, laissant la victime dans « un état pitoyable » avant de quitter les lieux. C’est grâce aux empreintes de souliers laissées sur la victime que les enquêteurs avaient pu remonter jusqu’à Gagné et ses complices.
En décembre 2013, Bryand Gagné avait été condamné à 12 ans de détention pour homicide involontaire coupable. Il était ressorti de la preuve que les agresseurs ne voulaient pas tuer la victime.
Ce n’était cependant pas la première fois que l’accusé était accusé pour ce genre de crime. En 2006, il avait été accusé de voies de fait graves après un règlement de compte pour un ami. Au total, Bryand Gagné a admis avoir fait une dizaine de règlements de compte moyennant rétribution.
Même pendant sa détention, l’homme aujourd’hui âgé de 43 ans a poursuivi son « pattern de violence habituel » selon la Commission des libérations conditionnelles. Il admet même ressentir « une certaine gratification » quand il use de violence, refusant aussi d’intégrer un secteur de protection pour ne pas « nuire à [son] image » après avoir reçu lui-même une raclée.
DEUX TIERS DE SA PEINE
Malgré un « risque élevé de récidive », Bryand Gagné peut maintenant être libéré d’office aux deux tiers de sa peine comme l’exige la loi. Neuf ans après le crime, celui qui avait aussi été accusé de trafic de drogue pourra donc bénéficier de sa sortie de prison.
Pourtant, deux maisons de transition ont refusé son admission en prévision de sa libération et de son assignation à résidence. Il bénéficiera donc d’un « encadrement strict et structuré » à la maison de transition Marcel-caron, dans Saint-sauveur, à Québec où il aura le droit à des sorties.
Une série d’interdictions, notamment de ne pas consommer de drogue et d’alcool, de fréquenter des personnes criminalisées et d’aller dans les bars, lui a été imposée.