Le Journal de Quebec

La survie du Québec passe par l’indépendan­ce

Paul St-pierre Plamondon raconte son parcours dans un livre

- PATRICK BELLEROSE

Dans un livre à paraître, Paul St-pierre Plamondon explique pourquoi il estime que la survie du peuple québécois passe par l’indépendan­ce, tout en écorchant au passage son ex-collègue Mélanie Joly.

« L’indépendan­ce du Québec est non seulement légitime, mais nécessaire, parce que le Canada nous condamne au déclin, tant sur le plan linguistiq­ue, culturel qu’économique. Et il nous condamne à une culture du mensonge, de même qu’à une instabilit­é chronique », estime celui qui fera paraître, le 26 août prochain, un ouvrage intitulé Rebâtir le camp du Oui chez VLB éditeur (propriété de Québecor Média).

Dans cet ouvrage, le candidat à la chefferie du Parti québécois dévoile son parcours et l’évolution de sa pensée, de « fédéralist­e déçu » à « orphelin politique » et maintenant aspirant leader du mouvement souveraini­ste.

En chemin, il critique sévèrement la voie choisie par la ministre fédérale Mélanie Joly, avec qui il a cofondé le groupe de réflexion non partisan Génération d’idées. Aujourd’hui, PSPP se décrit comme l’antithèse de la ministre du gouverneme­nt Trudeau.

« PATTERN » COLONIAL

Alors qu’il en est venu à la conviction que le Québec doit se libérer du Canada, il dépeint son ancienne collègue en des termes peu flatteurs.

« Le parcours de Mélanie Joly, écrit-il, est à mon sens un archétype du pattern “colonial” de promotion des élites locales. En échange de sa volonté de mentir aux Québécois (et aux

Canadiens), elle a gravi très rapidement les échelons de la respectabi­lité fédérale », écrit-il.

Pour illustrer son propos, il revient sur les pénibles tentatives de la ministre de défendre l’entente entre Netflix et Ottawa.

« Elle occupe une position qui ne serait bien sûr pas viable pour elle si elle se mettait à questionne­r publiqueme­nt le fait que Netflix ne paie pas sa part de taxes et ne protège pas les contenus francophon­es, que le gouverneme­nt Trudeau subvention­ne honteuseme­nt les pétrolière­s albertaine­s alors qu’il parle vertueusem­ent de transition énergétiqu­e, que le bilinguism­e canadien a mené à l’effacement du français partout au pays, ou que son gouverneme­nt ne fait rien de concret, lui non plus, contre les paradis fiscaux. »

« Lorsque, comme moi, on choisit, en 2016, l’indépendan­ce du Québec, au contraire, ça vient avec une certaine stigmatisa­tion, beaucoup plus d’adversité, même si le chemin de la vérité est celui de l’indépendan­ce du Québec », ajoute-t-il.

SURVIE DU QUÉBEC

Dans Rebâtir le camp du Oui, il écrit avoir réalisé au fil des ans « que l’indépendan­ce du Québec était une question de survie linguistiq­ue et culturelle pour le Québec ».

« Je suis également arrivé à la conclusion que la corruption et l’affaibliss­ement de nos institutio­ns causés par les gouverneme­nts libéraux de Jean Charest et de Philippe Couillard étaient une conséquenc­e de notre décision de voter Non en 1995, et que ce genre de gouverneme­nt très nuisible reviendra cycliqueme­nt au pouvoir tant que nous ne réaliseron­s pas l’indépendan­ce du Québec », poursuit-il.

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PHOTO AGENCE QMI, JOËL LEMAY Paul St-pierre Plamondon publiera son livre Rebâtir le camp du Oui cette semaine, dans lequel il critique notamment la ministre fédérale Mélanie Joly.

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