Chute record des ventes et des inscriptions
Les courtiers immobiliers canadiens vont se souvenir longtemps du printemps 2020, marqué par la pandémie de COVID-19 qui a entraîné une chute record de plus de 50 % des ventes résidentielles et des nouvelles inscriptions en avril.
Selon les données de l’association canadienne de l’immeuble (ACI) dévoilées hier, les ventes résidentielles à l’échelle du pays se sont repliées de 56,8 %, d’un mois à l’autre en avril, ce qui constitue un record « par rapport à un mois de mars déjà plombé ».
L’ACI a indiqué hier, par communiqué, que le nombre de propriétés récemment mises en vente a diminué de 55,7 %, de mars à avril, au Canada.
Les transactions ont été 64,4 % moins nombreuses à être conclues le mois dernier dans le Grand Montréal, selon L’ACI, ce qui se compare aux autres marchés, comme le Grand Toronto (-66,2 %) et le Grand Vancouver (-54,8 %).
Au Québec, le recul cumulatif des ventes depuis février a même atteint -68,5 %.
STABILITÉ DES PRIX
Dans une note, l’économiste Benoit P. Durocher du Mouvement Desjardins estime que, malgré l’ampleur des effets de la crise sanitaire sur l’industrie immobilière, il y a « des éléments rassurants dans les résultats d’aujourd’hui ».
« D’une part, malgré la forte baisse des ventes, les prix des propriétés n’ont pratiquement pas bougé et ils demeurent élevés d’un point de vue historique », a indiqué M. Durocher.
« Les ingrédients semblent en place pour que le marché de l’habitation puisse récupérer en bonne partie le terrain perdu lorsque les mesures de confinement seront relâchées. Des séquelles pourraient néanmoins subsister alors que le taux de chômage mettra sans doute plusieurs trimestres avant de redescendre au niveau d’avant la crise », a fait savoir M. Durocher.