Des mains irritées dans nos écoles
Le nombre d’enfants présentant des problèmes de mains irritées est en progression depuis le retour à l’école dans la région de Québec à cause de l’utilisation fréquente de gel désinfectant de type Purell pour prévenir la COVID-19.
« On voit plus de cas de gens qui ont les mains sèches et qui ont des problèmes de peau. Je vous dirais qu’avec le retour en classe, c’est pas mal plus les enfants qu’on voit, car ils doivent se laver les mains très souvent dans les écoles », a partagé Mélanie Gagnon, technicienne en pharmacie chez Brunet, à Stoneham.
Une observation qui est partagée dans d’autres pharmacies. Pour éviter les déplacements à l’intérieur de l’école, plusieurs directions préconisent le gel hydroalcoolique plusieurs fois par jour.
« On a demandé aux parents de fournir une crème à main pour éviter que les mains soient trop desséchées. On a eu une bonne réponse, car plusieurs élèves en ont apporté. Est-ce qu’ils en mettent ? Je n’ai pas l’impression », a fait part une enseignante de la Commission scolaire des Découvreurs.
DES ÉCOLES MAL ÉQUIPÉES
L’école où elle travaille compte en temps normal près de 500 élèves. La moitié sont de retour en classe. Sur un étage, on compte trois lavabos pour plusieurs classes.
« La ligne pour le lavabo ne finirait jamais. En partant, nos écoles sont mal équipées en toilettes et en lavabos. En situation de pandémie, c’est pire », ajoute l’enseignante qui aurait préféré qu’on installe des stations de lavage de mains mobiles comme dans l’industrie de la construction.
À la commission scolaire de la Capitale, on ne priorise pas plus une méthode que l’autre.
Un bon lavage de mains d’une vingtaine de secondes à l’eau savonneuse est à privilégier, selon le Dr Jimmy Alain, dermatologue, qui ne dénigre pas non plus le gel.
« Les enfants qui vont souffrir davantage de ce problème sont ceux qui ont une prédisposition atopique à faire de l’eczéma ou à avoir des plaques ailleurs sur le corps. Ils ont une peau qui est déjà plus irritable. »
Il est i mportant de prévenir en appliquant une crème hydratante. Il est rare, dit-il, que l’utilisation de gel hydroalcoolique mène à des brûlures de la peau.