Lapresse demande l’aide de Québec
La Presse demande une aide financière d’urgence à Québec pour payer le salaire de ses employés en raison d’une saignée de ses revenus, qui s’est aggravée avec la pandémie.
Aide financière, subvention, prêt… La Presse veut stabiliser sa trésorerie, « financer les salaires des employés et les autres dépenses courantes de l’entreprise, à la suite de la baisse de ses revenus en raison de la pandémie », lit-on dans son nouveau mandat publié mardi dernier au Registre des lobbyistes.
Cette fois, l’organisme à but non lucratif se tourne vers Investissement Québec (IQ), le ministère de l’économie et de l’innovation (MEI) et le ministère du Conseil exécutif (premier ministre) pour solliciter des fonds publics.
SALAIRES AMPUTÉS
Hier, sa direction a décliné notre demande d’entrevue avec son président Pierre-elliot Levasseur. La directrice principale des communications, Florence Turpault-desroches, a évité d’évoquer les problèmes de trésorerie, de salaires et de dépenses du quotidien.
« Dans le contexte de la crise liée à la COVID-19, La Presse a fait des démarches afin de connaître les programmes normés disponibles pour les entreprises et s’informer des intentions du gouvernement par rapport aux placements publicitaires prévus dans les médias québécois », s’est-elle limitée à dire par courriel sans fournir plus de détails.
En mars dernier, La Presse a réduit la rémunération de ses employés jusqu’au 31 décembre 2021, en plus de revoir sa contribution aux régimes de retraite jusqu’à la fin de l’année, ce qui correspond à une baisse totale moyenne de 14 % de la rémunération.
En raison de la pandémie, le quotidien allait conclure son exercice annuel 2020 avec une perte de 25 millions de dollars et de 15 millions de dollars en 2021, avaient indiqué des sources au Journal.
Comme les autres médias, La
Presse aura droit aux crédits d’impôt à la presse écrite de 35 % rétroactifs au 1er janvier dernier pour des salaires de 75000 $ par année maximum.