Le Journal de Quebec

L’immobilier devrait bien s’en sortir à Québec

On s’attend à une reprise rapide si la pandémie ne dure pas trop longtemps

- DIANE TREMBLAY

Le marché immobilier de Québec est bien positionné pour se rétablir rapidement des dommages économique­s causés par la COVID-19, selon différents intervenan­ts consultés par Le Journal.

Selon Royal Lepage, la durée de la crise dictera l’ampleur des répercussi­ons sur le marché. Dans des villes comme Québec et Gatineau où les services gouverneme­ntaux constituen­t une part importante des emplois, on s’attend à une reprise relativeme­nt plus rapide après la pandémie.

« C’est plus encouragea­nt qu’il y a quelques semaines. On a l’impression que l’on s’en va du bon côté », a réagi Dominic St-pierre, vice-président et directeur général de Royal Lepage pour la région du Québec.

Le secteur immobilier se réjouit des ajouts à la liste des services essentiels et espère faire partie de la prochaine vague. Pour le moment, il n’est pas possible de visiter physiqueme­nt des propriétés.

NIVEAU JAMAIS ATTEINT

L’activité de vente a enregistré une hausse de 32,8 % à Québec au premier trimestre 2020 comparativ­ement à la même période l’an dernier, selon l’étude sur les prix et les prévisions de marché de Royal Lepage, bien qu’elle soit tombée presque au neutre depuis le début de la pandémie. Au cours de cette période, les prix sont restés stables.

« La crise et l’après-crise devraient être mieux pour Québec qui pourrait subir moins d’impacts que certaines autres régions au niveau économique à cause de la taille importante de son secteur public, des emplois issus de l’université Laval et du système de santé local », a affirmé M. St-pierre.

Si l’activité économique reprend d’ici la fin du printemps, ce dernier s’attend à une reprise rapide au niveau des ventes.

« Si c’est plus long, les conséquenc­es risquent d’être plus permanente­s », a-t-il ajouté.

Selon l’associatio­n profession­nelle des courtiers immobilier­s du Québec (APCIQ), 1139 ventes ont été réalisées dans la région métropolit­aine de recensemen­t de Québec en mars dernier. Il s’agit d’un niveau d’activité jamais atteint pour cette période depuis que Centris compile des données, soutient L’APCIQ.

PLUS DUR POUR D’AUTRES

Par contre, certains acheteurs, qui rêvaient d’acquérir un chalet ou une deuxième propriété, pourraient reporter à plus tard leur investisse­ment, ajoute de son côté Martin De Rico, président fondateur de la firme Derico Experts-conseils.

L’immobilier commercial pourrait aussi souffrir davantage de la crise, selon ses dires.

« Dans l’ensemble de ma clientèle, au 1er avril dernier, c’est le tiers des loyers qui n’a pas été payé », a-t-il affirmé.

Les entreprise­s, qui ont un faible niveau de liquidités, pourraient trouver difficiles les mois à venir. Certains types de commerces, comme les restaurant­s, ne peuvent pas être rentables, dit-il, à 50 % de leur capacité, avec les règles de distanciat­ion sociale.

« Quand les commerces vont recommence­r à vivre, je ne suis pas certain que les propriétai­res vont tous être capables de récupérer des trois, quatre, cinq mois de loyers non payés », prévoit-il.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Malgré la pandémie, l’activité de vente est demeurée largement supérieure au premier trimestre de 2020 dans la région de Québec comparativ­ement à la même période en 2019.

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