Le Journal de Quebec

Journée cruciale pour un ex-argentier libéral

La Cour suprême décidera si elle entend Marc Bibeau MARC BIBEAU

- ALEXANDRE ROBILLARD

La Cour suprême décidera demain s’il faut ajouter un nouveau chapitre aux multiples recours judiciaire­s de l’ex-collecteur de fonds libéral Marc Bibeau, qui veut garder secrètes les raisons invoquées par L’UPAC pour perquisiti­onner les bureaux de ses entreprise­s, il y a trois ans.

L’homme d’affaires se bat depuis des années pour éviter que deux mandats obtenus dans le cadre de l’enquête Mâchurer soient rendus publics. Le plus haut tribunal canadien a été saisi en juillet d’une demande de M. Bibeau.

Ces mandats contiennen­t les raisons invoquées par les policiers pour faire autoriser, en août 2016, une opération secrète.

L’unité permanente anticorrup­tion (UPAC) avait ensuite profité d’une perquisiti­on de l’agence du revenu du Québec dans les bureaux des entreprise­s de M. Bibeau pour passer à l’action.

Un dispositif permettant d’ouvrir les portes à distance et une carte d’accès auraient notamment été activés par les policiers. La carte, au nom de Josette

Coutu, aurait toutefois été rapidement désactivée par les entreprise­s de l’ex-argentier libéral.

Lorsqu’il a appris l’existence des mandats qui ont permis cette opération, M. Bibeau a tenté, en vain, de faire valoir devant la Cour du Québec que leur publicatio­n serait dommageabl­e pour lui.

NON-PUBLICATIO­N

Le Tribunal a rejeté ses arguments, mais un interdit de publicatio­n avait toutefois été prononcé afin de préserver les droits de M. Bibeau dans l’éventualit­é où il poursuivra­it les procédures.

L’homme d’affaires s’est effectivem­ent adressé ensuite, sans plus de succès, aux instances supérieure­s. La Cour suprême du Canada décidera demain s’il peut plaider sa cause devant ses juges.

Ces nouveaux développem­ents surviennen­t alors que l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest mesure actuelleme­nt ses appuis en vue d’une éventuelle participat­ion à la course à la chefferie du Parti conservate­ur du Canada. Notre Bureau d’enquête a rapporté lundi que M. Charest fait toujours l’objet d’une enquête, tout comme M. Bibeau, dans le dossier Mâchurer.

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