Le Journal de Quebec

MAGISTRALE DÉFENSIVE

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Le football se gagne dans les tranchées et les 49ers en sont la preuve incarnée. Une performanc­e défensive phénoménal­e et une domination outrageuse de leur ligne offensive les propulsent en finale de la Conférence nationale pour une 16e fois.

La victoire de 27-10 aux dépens des Vikings a une fois de plus démontré à quel point les fondations des 49ers sont solides et que les piliers ont été positionné­s aux bons endroits.

Dans une ère où les mises sous contrat spectacula­ires à des positions sexy sur le marché des agents libres occupent les manchettes, cette organisati­on a plutôt fait le pari d’investir sur le nerf de la guerre, sans faire de bruit.

Leurs cinq derniers choix de première ronde au repêchage ont été utilisés sur des joueurs de ligne défensive (Nick Bosa, Solomon Thomas, Deforest Buckner et Arik Amstead) ou offensive (Mike Mcglinchey).

Hier, Bosa, Buckner et le reste de la bande ont littéralem­ent dominé la ligne à l’attaque des Vikings avec six sacs du quart et en limitant le jeu au sol à 2,1 verges par portée.

Les Vikings ont été limités à 147 verges et sept maigres premiers jeux. Il s’agit de deux records d’équipe en séries pour les 49ers, comme quoi il n’est aucunement exagéré de parler d’une magistrale prestation.

Après un long touché de 41 verges sur une passe de Cousins à Stefon Diggs, les Vikings n’ont gagné que huit ridicules verges dans leurs sept séquences suivantes à l’attaque, avec un seul premier jeu.

Pour les 49ers, il aurait pu être tentant durant la saison morte ou cet automne d’aller chercher quelques munitions explosives. Des Odell Beckham ou autres gros noms auraient certaineme­nt attiré les projecteur­s vers l’équipe.

L’entraîneur-chef Kyle Shanahan a plutôt fait confiance à ses joueurs à l’interne ou à des acquisitio­ns à prix modique.

Au sol, il a remis les clés à un porteur de ballon en Tevin Coleman qui a joué un rôle clé avec 105 verges, sans faire sauter la banque en mars dernier. Raheem Mostert et Matt Breida ont aussi contribué à une récolte totale de 186 verges au sol. Pourtant, ils n’ont jamais été repêchés.

C’est justement ce champ-arrière sans grande vedette qui a cassé la dernière once de volonté dans le corps des Vikings au troisième quart avec une poussée offensive de huit jeux pour 44 verges et un touché… sans la moindre passe! C’est comme ça qu’on assassine une équipe en janvier.

LES TITANS EN FEU

Parlant de défensive et de jeu au sol dominant, c’est exactement la recette que les Titans ont appliqué pour aller surprendre les Ravens chez eux 28-12. Encore une fois, Derrick Henry a été fantastiqu­e.

C’est au point où la passe est devenue accessoire dans l’attaque des Titans. Ryan Tannehill a réalisé les gros jeux au besoin, mais son rôle est drôlement effacé, lui qui est devenu le premier quart-arrière depuis Terry Bradshaw en 1974 à gagner deux matchs de suite en séries avec moins de 100 verges aériennes.

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