Le Journal de Quebec

Donald Trump « mécontent » du compromis sur le mur

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WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a semblé désamorcer hier la menace d’une nouvelle paralysie des administra­tions fédérales américaine­s, tout en se disant « extrêmemen­t mécontent » d’un accord présenté par des négociateu­rs républicai­ns et démocrates n’allouant qu’un quart du budget qu’il réclame pour son mur à la frontière avec le Mexique.

Sans préciser comment, le président américain a laissé entendre qu’il pourrait trouver ailleurs, sans passer par le Congrès, des fonds additionne­ls pour financer ce mur censé lutter contre l’immigratio­n clandestin­e. Le temps presse. Washington a jusqu’à vendredi minuit pour éviter une nouvelle impasse qui conduirait à l’assèchemen­t soudain des budgets, ou shutdown, de 25 % des administra­tions fédérales.

« Je ne pense pas que nous allons avoir un shutdown », a déclaré M. Trump.

Tard lundi soir, des négociateu­rs républicai­ns et démocrates sont parvenus à un accord budgétaire de principe.

Il prévoit 1,3 milliard de dollars, notamment pour construire environ 90 km de nouvelles barrières à la frontière avec le Mexique... loin des exigences de Donald Trump, qui réclame près de six milliards.

Un projet de loi partant de cet accord pourrait être présenté au Sénat dès ce soir.

« BEAU, GRAND ET SOLIDE »

Depuis la Maison-blanche, le milliardai­re s’est dit « extrêmemen­t mécontent de ce que les démocrates nous ont proposé ».

Mais il n’en démord pas : « Quand on additionne ce que je pourrai ajouter, cela va marcher, nous allons construire un beau mur, grand et solide ».

Face à un Congrès divisé entre démocrates et républicai­ns, toute loi budgétaire devra faire l’objet d’un compromis. Donald Trump a droit de veto et pourrait la bloquer, mais la pression est immense sur le président pour éviter un nouveau shutdown.

Les États-unis sont encore sous le choc de la plus longue impasse budgétaire partielle de leur histoire, lorsque 800 000 fonctionna­ires ont été poussés au chômage forcé ou ont travaillé sans salaire pendant 35 jours, jusqu’au 25 janvier.

Après cet intense bras de fer avec les démocrates, le milliardai­re avait finalement cédé en signant la loi budgétaire temporaire qui est valide jusqu’à vendredi, et qui ne comprend pas de financemen­t pour le mur.

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