Un député du PQ arrêté
Jean-françois Lisée a reconnu hier soir avoir été avisé dès le début de la campagne électorale de l’arrestation pour alcool au volant de son député Guy Leclair, qui a déjà plaidé coupable pour un événement similaire survenu en 2011.
Le 13 juillet dernier, un peu avant 3 h du matin, le député de Beauharnois aurait refusé de se soumettre à l’alcootest après avoir été intercepté dans son véhicule dans un stationnement de la rue Dufferin à Salaberry-de-valleyfield.
La Sûreté du Québec confirme l’arrestation d’un homme de 50 ans pour « refus de donner un échantillon d’haleine » ce soir-là, sans confirmer l’identité de la personne.
Dans un communiqué émis en soirée, le député Guy Leclair a contredit cette version des faits.
« Je ne nie pas avoir été arrêté dans la nuit du 13 juillet 2018, écrit-il. Toutefois, je maintiens que je n’avais en aucun cas enfreint la loi. De surcroît, je n’ai jamais refusé de passer un alcootest. À deux reprises, j’ai obtempéré aux demandes des policiers afin de me soumettre à leur test. »
« Évidemment, je prouverai mon innocence. Le dossier suivra son cours et le tout se réglera devant les tribunaux », ajoute-t-il.
DÉLAIS
Joint par TVA Nouvelles, Guy Leclair a également affirmé qu’un témoin pourra corroborer ses dires.
Ce n’est qu’un mois et demi après son arrestation, le 24 août dernier – soit le lendemain du déclenchement de la campagne électorale – que Guy Leclair a avisé le chef du Parti québécois Jean-françois Lisée de son arrestation.
Le parti n’a pas rendu l’information publique avant qu’elle ne soit révélée dans les médias hier.
Pour le moment, le député de Beauharnois demeure candidat jusqu’à ce que le cas soit tranché par un juge, assure le chef péquiste.
« Il clame son innocence, il ne comprend pas pourquoi le policier a la version qu’il a. Alors j’ai dit : “Écoute, si l’accusation est portée, tu donneras ta version, si ça devient public, tu donneras ta version” », a résumé Jean-françois Lisée.
POSSIBLE RÉCIDIVE
Guy Leclair avait déjà été arrêté pour conduite avec les facultés affaiblies en 2011, alors qu’il conduisait sur l’autoroute 13, à Laval.
À l’époque, celui qui siégeait déjà à l’assemblée nationale avait publié un communiqué dans lequel il contestait l’accusation. Deux ans plus tard, il plaidait finalement coupable.
Malgré cette possible récidive, Jean-françois Lisée refuse d’expulser son député candidat, évoquant la présomption d’innocence jusqu’à la tenue d’un éventuel procès. « Pour l’instant, il est accusé, il n’est pas condamné : attendons le processus », a-t-il dit. – Avec la collaboration
de Geneviève Lajoie