Le Journal de Quebec

La ville qui inspira Stephen King

Maître incontesté de l’horreur, Stephen King a fait de Bangor, une petite ville sans véritable charme, une destinatio­n incontourn­able pour ses milliers d’admirateur­s.

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À peu de distance du superbe Acadia National Park et de l’irrésistib­le Bar Harbor, Bangor borde les rives de Penobscot, le plus long fleuve situé uniquement à l’intérieur du Maine. Mis à part son casino, son hippodrome où des courses sous harnais sont toujours présentées, et un petit centre-ville sympathiqu­e, Bangor n’aurait que peu de chance de voir affluer les touristes. Mais voilà, Bangor, c’est aussi Derry, la ville que l’on retrouve dans une vingtaine de romans et nouvelles de Stephen King et dans plusieurs adaptation­s cinématogr­aphiques inspirées de ces derniers !

SUR LES PAS DE STEPHEN KING

Dans les rues, des touristes, caméra au cou, marchent à l’affût du moindre indice. Il faut les voir s’extasier devant le drain duquel surgit la main du clown Pennywise, au début du film ÇA ( It). Pourtant, cette dernière n’a vraiment rien d’extraordin­aire !

On les retrouve ensuite qui admirent l’immense statue (10 mètres) de Paul Bunyan ( ÇA), qui marchent paisibleme­nt dans le cimetière Mount Hope ( Simetierre ou Pet Cemetary) et, bien entendu, qui se photograph­ient devant le magnifique manoir où il habite.

Ce dernier, situé sur les hauteurs, un peu à l’écart du centre-ville, n’est pas facile à trouver, même le GPS s’y perd. C’est tellement vrai, que certaines stations-service ont même imprimé, en plusieurs exemplaire­s, un itinéraire qu’ils tendent avec le sourire.

UN MÉCÈNE

C’est qu’ils aiment beaucoup leur célèbre voisin. Il faut dire qu’il est très impliqué dans la communauté. En plus de posséder deux stations de radio (WZON et WKIT), il a fondé, en 1986, la Stephen & Tabitha King Foundation qui vient en aide aux déshérités. Chaque année, par l’intermédia­ire de cette même fondation, il remettrait 10 % de ses gains à diverses organisati­ons caritative­s, sans oublier les nombreux dons dont il gratifie régulièrem­ent la ville.

Comprenant et acceptant l’intérêt de ses admirateur­s, il a même collaboré à la mise en place du tour guidé (3 heures), le SK Tours of Maine, piloté par deux de ses amis, dans lequel 30 lieux différents sont liés à sa vie, ses histoires et ses films. Dans ce dernier, les participan­ts bénéficien­t de nombreuses anecdotes et de lieux inédits qu’il est impossible de trouver seul.

 ??  ?? Le manoir du maître de l’horreur est un incontourn­able. Dans un quartier paisible se dresse cette magnifique demeure victorienn­e du XIXE siècle, entourée d’une clôture en fer noir surmontée de gargouille­s. Si on peut l’admirer et la photograph­ier, il est interdit d’y pénétrer.
Le manoir du maître de l’horreur est un incontourn­able. Dans un quartier paisible se dresse cette magnifique demeure victorienn­e du XIXE siècle, entourée d’une clôture en fer noir surmontée de gargouille­s. Si on peut l’admirer et la photograph­ier, il est interdit d’y pénétrer.
 ??  ?? Bangor n’est autre que la petite ville de Derry que l’on retrouve dans une vingtaine de romans et nouvelles de King et dans plusieurs adaptation­s cinématogr­aphiques inspirées de ces derniers.
Bangor n’est autre que la petite ville de Derry que l’on retrouve dans une vingtaine de romans et nouvelles de King et dans plusieurs adaptation­s cinématogr­aphiques inspirées de ces derniers.
 ??  ?? Au coin des rues Jackson et Union, le drain d’égout duquel le clown maléfique Pennywise de Ça attire le petit Georges avant de le tuer. Vérité ou mensonge? Quoi qu’il en soit, il est vrai qu’il est d’un style plutôt particulie­r.
Au coin des rues Jackson et Union, le drain d’égout duquel le clown maléfique Pennywise de Ça attire le petit Georges avant de le tuer. Vérité ou mensonge? Quoi qu’il en soit, il est vrai qu’il est d’un style plutôt particulie­r.

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