Le Journal de Quebec

Miser gros sur le nouveau roi du combat extrême

Conor Mcgregor aide grandement les dirigeants de L’UFC à battre des records de ventes de billets aux galas et d’abonnement­s de télé à la carte

- Danny Joncas

Ce n’est pas parce que L’UFC n’occupe plus le même espace dans nos médias qu’à l’époque où Georges St-pierre y constituai­t l’attraction principale, que les arts martiaux mixtes ne poursuiven­t pas leur fulgurante ascension. Au contraire, L’UFC se porte mieux que jamais.

De novembre 2006, moment où St-pierre est devenu champion des mi-moyens de L’UFC, à novembre 2013, date à laquelle celui que l’on surnomme GSP a décidé de se retirer de l’octogone pour une période indétermin­ée, les Québécois ont développé un vif intérêt pour les arts martiaux mixtes, et avec raison. St-pierre, un petit gars de Saint-isidore, est devenu, aux côtés du Brésilien Anderson Silva, le visage de L’UFC durant cette période.

Quatre ans plus tard, soit en novembre dernier, St-pierre a effectué un retour réussi dans l’octogone. Il n’est pas impossible qu’il y remette les pieds éventuelle­ment, mais l’incertitud­e règne, le grand manitou de L’UFC Dana White ne semblant pas porter le Québécois dans son coeur.

LE PHÉNOMÈNE MCGREGOR

Si L’UFC semble plutôt indifféren­te face à un retour de St-pierre, c’est qu’un nouveau combattant a pris le circuit d’assaut en son absence.

Cette nouvelle vedette, Conor Mcgregor, est d’ailleurs tout le contraire du poli et posé Georges St-pierre. Grande gueule, détestable et controvers­é, Mcgregor a le profil typique d’un athlète qui permet de mousser un combat de boxe ou d’arts martiaux mixtes. À la suite de l’émergence de Mcgregor, les dirigeants de L’UFC ont grandement misé sur lui, le mettant en vedette dans trois galas en 2015, puis dans trois autres en 2016.

Certains de ses combats ont battu des records tant au niveau des revenus générés par la vente de billets qu’au niveau du nombre d’abonnement­s de télé à la carte vendus en vue de chaque gala, éclipsant des records établis antérieure­ment par les St-pierre, Silva et Brock Lesnar.

La présence de Mcgregor a permis de vendre plus de 1,2 million d’abonnement­s aux États-unis, une fois en 2015 et trois fois en 2016. Seul le gala UFC 100, en 2009, a permis d’en vendre autant. Ce gala proposait cependant deux combats principaux, un opposant Brock Lesnar à Frank Mir et l’autre, Georges St-pierre à Thiago Alves. Anderson Silva, pour sa part, a permis de franchir la barre du million d’abonnement­s vendus, une fois, en 2013.

LE GRAND RETOUR

Ces records risquent fort bien de tomber sous peu grâce à nul autre que Conor Mcgregor, dont le grand retour au sein de L’UFC est prévu pour le 6 octobre prochain lors de L’UFC 229 à Las Vegas.

Même si Mcgregor n’a pas livré de combat depuis près de deux ans, à l’exception de son duel de l’été dernier contre Floyd Mayweather, sa popularité ne démord pas. Sans dévoiler les montants exacts, L’UFC a confirmé que L’UFC 229 constituai­t déjà le deuxième combat ayant généré le plus de revenus en provenance de la vente de billets dans l’histoire de l’organisati­on.

Comme des billets étaient encore disponible­s au moment d’écrire ces lignes, le combat du 6 octobre prochain pourrait se hisser en tête des ventes, fracassant ainsi un record détenu par, vous l’aurez deviné, Conor Mcgregor.

Ce combat record, tenu au Madison Square Garden de New York en 2016 (20 427 spectateur­s), avait permis à L’UFC d’encaisser 17,7 millions $ découlant de la vente de billets. À titre de comparaiso­n, la vente de billets du combat entre Georges St-pierre et Jake Shields à Toronto en 2011 (55 724 spectateur­s) avait rapporté 12 millions $.

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