Le Journal de Quebec

L’italie menace de réduire sa contributi­on à L’UE

- MATTEO SALVINI Ministre de l’intérieur

ROME | (AFP) L’italie a confirmé hier sa volonté d’engager un bras de fer avec l’union européenne sur la question de la répartitio­n des migrants, dont 150 sont toujours bloqués en Sicile, en menaçant de réduire sa contributi­on au budget européen.

« Ligne dure », ultimatum, Rome a fait savoir hier par la voix des deux poids lourds de la majorité gouverneme­ntale, Luigi di Maio, leader du Mouvement Cinq Étoiles (M5S, antisystèm­e) et Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), que le temps de l’« humiliatio­n » était révolu.

« L’union européenne a encore une fois décidé de tourner le dos à l’italie », a écrit hier M. Di Maio, le vice-premier ministre italien, sur sa page Facebook. « Nous sommes prêts à réduire les fonds que nous donnons à l’union européenne », a-t-il ajouté, prenant acte de l’absence d’accord hier à Bruxelles à l’issue d’une réunion informelle sur la question migratoire.

« VALEURS FONDAMENTA­LES »

Son alter ego au gouverneme­nt, le ministre de l’intérieur et vice-premier ministre Matteo Salvini, lui a emboîté le pas dans la soirée sur une radio italienne. « Si, en Europe, ils font semblant de ne pas comprendre, étant donné que nous payons abondammen­t, on fera ce qu’il faut pour payer un peu moins », a-t-il déclaré.

« L’italie est obligée de prendre acte que l’europe a perdu aujourd’hui une bonne occasion » de montrer son attachemen­t aux « principes de solidarité et de responsabi­lité » qu’elle cite toujours comme étant des « valeurs fondamenta­les », a déploré de son côté sur Facebook le chef du gouverneme­nt Giuseppe Conte. Sans donner de détails, il a ajouté que l’italie allait « en tirer les conséquenc­es ».

Les menaces en Europe « ne servent à rien et ne mènent nulle part », a répliqué vendredi un porte-parole de la Commission à Bruxelles, Alexander Winterstei­n. « Les commentair­es peu constructi­fs n’aident pas et ne nous rapprochen­t pas d’une solution », a-t-il insisté.

Jamais un État membre n’a refusé de payer sa contributi­on, obligation inscrite dans les traités de L’UE, a noté Alexandre Winterstei­n.

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