Le Journal de Quebec

Accusé d’avoir menacé la mairesse Plante et les musulmans

- ERIC THIBAULT

Un internaute qui aurait menacé la mairesse de Montréal et la communauté musulmane sur les réseaux sociaux devra faire face à la justice.

Eric Donohue-rondeau comparaîtr­a au palais de justice de Montréal lundi prochain pour répondre à quatre chefs d’accusation relativeme­nt à des commentair­es qu’il aurait rédigés sur Facebook, a appris Le Journal.

Le Montréalai­s de 41 ans est inculpé d’avoir « sciemment proféré une menace de causer la mort ou des lésions corporelle­s » à Valérie Plante, en plus d’avoir menacé de « brûler, détruire ou endommager la résidence » de la mairesse, selon des documents judiciaire­s.

ARRÊTÉ LA SEMAINE DERNIÈRE

Ces infraction­s alléguées remontent au 28 juin dernier, d’après l’enquête que le SPVM a menée après avoir reçu une plainte d’un citoyen.

Il n’a pas été possible de savoir ce qui aurait attisé la colère de l’accusé à l’endroit de la mairesse Plante. Aucune trace des commentair­es en litige n’apparaissa­it sur la page Facebook de son auteur présumé, hier.

Il en va de même à propos des accusation­s qui pèsent sur lui pour menaces et incitation à la haine contre les musulmans. Ces propos tenus sur Facebook, le 14 mai dernier, visaient la communauté musulmane de façon générale, sans cibler d’individu en particulie­r.

Eric Donohue-rondeau, qui n’a aucun antécédent judiciaire, a été arrêté par les policiers puis remis en liberté le 19 juillet, après avoir signé une promesse de comparaîtr­e ultérieure­ment.

Ce ne serait pas la première fois que la mairesse de Montréal est la cible d’une telle infraction criminelle depuis son élection. En janvier dernier, Claude Meilleur, 63 ans, avait été inculpé de menaces après avoir envoyé un courriel menaçant au bureau de Mme Plante.

Meilleur, un résident de Verdun a plaidé coupable le 11 juin. Il a pu éviter la prison, écopant d’une probation de deux ans.

CRIMES HAINEUX EN HAUSSE

Il y a trois semaines, les tribunaux se sont montrés moins cléments envers un jeune internaute de 21 ans qui a été condamné à 60 jours d’emprisonne­ment ferme pour ses commentair­es « racistes » et « d’une très grande cruauté » à l’égard des musulmans, a tranché le juge Mario Tremblay.

Samuel Huot s’était défoulé sur Facebook la nuit même de l’attentat qui a fait six morts et cinq blessés à la mosquée de Québec, le 29 janvier 2017.

Fortement intoxiqué par la drogue au moment des infraction­s, Huot a plaidé coupable en demandant une absolution, ce qui lui aurait évité un casier judiciaire. En vain.

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