La folie pour Vlad
Guerrero de passage au stade Canac
Chandails, casquettes des Expos, et le numéro 27 visible un peu partout au stade Canac, Vladimir Guerrero a eu droit à un accueil triomphal à un mois de son intronisation au Temple de la renommée du baseball.
En tournée pour quatre jours au Québec, la dernière gloire des Expos a eu droit à une ovation debout de la part des quelque 3471 spectateurs en effectuant le lancer protocolaire avant la rencontre entre les Capitales et les Aigles de Trois-rivières.
L’ancien voltigeur étoile, qui a porté l’uniforme montréalais de 1996 à 2003, a accepté l’invitation des deux organisations de la Ligue Can-am à poser le pied dans leur ville respective.
À Trois-rivières mercredi puis à Québec hier, Guerrero participera aussi à un match caritatif au stade Gary-carter de Montréal, ce soir, avant de retourner en Mauricie le lendemain pour offrir une clinique à de jeunes joueurs.
« Ça me fait plaisir de voir les enfants et les amateurs qui n’ont jamais eu la chance de me voir à l’oeuvre ou en personne à Montréal. Je n’avais jamais visité Québec et je suis content de pouvoir partager ces moments avec les amateurs », a déclaré un Guerrero souriant par le biais d’un interprète.
Arrivé en milieu d’après-midi avec un chandail des Aigles sur le dos, le Dominicain de 43 ans a troqué les couleurs trifluviennes pour celles des Capitales, qui lui avaient préparé une chemise avec son célèbre numéro 27. Il a d’ailleurs adressé quelques mots aux joueurs locaux, qui étaient impressionnés par le personnage, selon leur gérant Patrick Scalabrini, et s’est prêté à une séance de photos organisée avec les partisans.
PETITE NERVOSITÉ
Si Guerrero a maintes fois défendu son choix de porter la casquette des Angels d’anaheim par le fait que l’équipe existe toujours, bien qu’il ait enregistré des chiffres moins impressionnants en six saisons en Californie que durant son séjour dans la métropole, il est impatient de vivre la journée du 29 juillet à Cooperstown où il deviendra officiellement un immortel de son sport. Guerrero a été admis au Panthéon dès sa deuxième année d’admissibilité.
« Pour le moment, je ne réalise pas totalement ce qui m’attend. Ça fait deux ans que je suis impliqué dans le processus. Je suis content et j’ai hâte de voir comment ça va se passer. »
GÉNÉTIQUE
Toujours reconnaissant envers Montréal, Guerrero espère de tout coeur que son ancienne ville d’adoption retrouve sa place un jour dans le cercle fermé du baseball majeur. Et pourquoi pas avec Vladimir Jr, le prometteur espoir des Blue Jays de Toronto au niveau AA, comme porte-étendard de cette future équipe. Le paternel en rêve.
« C’est sûr que je suis en faveur du retour des Expos, mais j’aimerais surtout que mon fils puisse faire partie de cette équipe. J’ai été heureux durant mon séjour à Montréal et j’aimerais que mon fils le soit autant là-bas », a assuré le futur membre du Temple de la renommée.
Parlant de son fils, qui faisait flèche de tout bois avec le club-école des Jays avant de se blesser pour un mois, Vlad ne croit pas nécessairement que sa renommée l’oblige à connaître une carrière semblable à la sienne. « Il n’a pas de pression. Comme moi, mon fils joue par passion et par amour pour le baseball. S’il ne se blesse pas, il fera son chemin vers les majeures. »