Son ex-copine avait déjà porté plainte contre lui
Après avoir enlevé la victime, il a été arrêté au terme d’une cavale de trois heures
L’homme qui a enlevé son ex-copine hier en banlieue de Montréal faisait déjà face à des accusations de harcèlement criminel ainsi que de menaces envers elle et avait été condamné pour agression sexuelle dans le passé.
Benjamin Dallaire, 26 ans, s’est présenté vers 8 h 45 sur la rue de Bellefeuille, à Saint-eustache, armé d’un bâton. Il a embarqué de force son ex-amie de coeur, Isabelle Cyr, dans son VUS Mitsubishi RVR noir.
« Il avait l’air en furie. Il gueulait, il frappait avec son bâton. Il a tiré la dame dans son auto et s’est sauvé », raconte Michel Bergeron, un résident du secteur qui se rendait à un parc situé à proximité.
Les témoignages recueillis par les policiers ont permis de diffuser rapidement l’enlèvement avec une description précise de l’individu et de sa captive, âgée de 24 ans.
« Elle appelait à l’aide, elle se débattait. On devait être 10 à appeler le 911, relate une autre voisine qui ne voulait pas être identifiée. J’ai vraiment eu peur, ça m’a secouée. »
Dallaire, qui demeure dans l’arrondissement Saint-hubert à Longueuil, a été retrouvé avec sa victime à quelque 120 km du lieu de l’enlèvement après une cavale de trois heures.
C’est une information reçue du public qui a mené les policiers dans un chalet appartenant à la famille du suspect à Notre-dame-de-la-merci dans Lanaudière.
Il a été arrêté sur place et était toujours interrogé par les enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) en fin d’après-midi hier.
Mme Cyr était « saine et sauve », a confirmé le corps policier et a été conduite dans un centre hospitalier pour un choc nerveux.
HARCELÉE ET MENACÉE
Selon les informations obtenues par Le Journal, trois plaintes avaient été déposées contre Dallaire en l’espace de quelques jours au début du mois de mai par son ex-copine.
Tout d’abord pour harcèlement criminel, puis deux fois pour des menaces.
Des accusations avaient été portées le 9, le 11 et finalement le 16 mai dernier.
Détenu, il a été remis en liberté le 18 mai sous conditions, dont celle de ne pas communiquer avec la victime.
Il devait retourner devant le tribunal en juillet prochain pour répondre aux accusations.
AGRESSION
Dallaire avait eu d’autres démêlés avec la justice par le passé.
En 2012, il avait été condamné pour une agression sexuelle survenue deux ans plus tôt à Longueuil. Il avait plaidé coupable la même année à une accusation de voies de fait.
Dans les dernières années, il a également contrevenu à diverses ordonnances du tribunal relativement à ses condamnations.
En fin de journée, la Sûreté du Québec ne pouvait confirmer la nature exacte des accusations qui devraient être portées contre lui aujourd’hui.