La bourse au zénith
Dans le cadre du présent blitz REER, devrait-on privilégier la Bourse, le marché obligataire, les placements sans risques ou laisser carrément ses épargnes en liquidité ?
À vrai dire, l’année 2018 s’annonce comme étant l’une des plus imprévisibles pour l’évolution à court terme des marchés financiers.
Commençons par la Bourse. Après avoir enregistré une série de records en 2017 et généré un enthousiasme boursier mondial, Wall Street a poursuivi sa folle chevauchée en janvier.
C’est extrêmement emballant et enrichissant pour les investisseurs. Mais plus ça grimpe, plus le marché devient risqué. Et combien de temps cette euphorie boursière vat-elle perdurer ? On ne le sait pas.
UNE CORRECTION
Mais les stratèges boursiers et les gestionnaires de portefeuilles sont bien conscients qu’une correction frappera un de ces beaux matins. Et, sans le crier sur les toits, ils s’en réjouiront, question de dégonfler les titres surévalués afin de les rendre de nouveau attrayants pour y réinvestir.
On a beau dire que l’énorme baisse du fardeau fiscal aux ÉtatsUnis est un facteur hautement stimulant pour les entreprises. C’est vrai, mais cette baisse est déjà pleinement escomptée ou presque dans le prix élevé des actions américaines. Il reste la croissance économique… mais là aussi, c’est pas mal anticipé par les investisseurs.
La Bourse canadienne, comme on sait, ne s’est pas emballée en 2017, contrairement à Wall Street, les marchés asiatiques et les marchés émergents. Et elle végète en ce début d’année 2018. Cela laisse présager qu’elle est moins surévaluée que la Bourse américaine. Mais si jamais Wall Street se corrige sévèrement en 2018, nous allons également passer dans le rouleau compresseur.
La mise en garde étant faite, peut-être que les marchés vont poursuivre leur escalade sans correction plus sévère qu’actuellement.
MARCHÉ OBLIGATAIRE
Si la Bourse semble au bord de la correction, qu’en est-il du marché obligataire, là où se négocient les obligations émises par les gouvernements et les entreprises pour se financer ?
Les perspectives de rendement sont moches. La raison ? Nous sommes dans une période où les taux d’intérêt sont à la hausse. Et par conséquent, lorsque les taux montent, la valeur marchande des obligations baisse.
Comme on s’attend en 2018 à ce que les banques centrales (comme la Réserve fédérale américaine ou la Banque du Canada) relèvent à quelques reprises leurs taux directeurs, cela risque de faire pression sur le rendement des obligations négociables et autres titres à revenu fixe, comme les actions privilégiées, les titres hypothécaires.
Il reste quoi comme solution si notre degré de tolérance aux risques est faible ? Les placements conservateurs (CPG, obligations d’épargne Placement Québec, etc.) vont, eux, bénéficier de la remontée des taux. Je miserais cependant sur le terme d’un an, maximum, question de pouvoir renouveler à rendement plus élevé.
Autre solution ? Vous pourriez laisser votre épargne dans un placement rachetable en tout temps.