Le Journal de Quebec

La bourse au zénith

- Michel Girard

Dans le cadre du présent blitz REER, devrait-on privilégie­r la Bourse, le marché obligatair­e, les placements sans risques ou laisser carrément ses épargnes en liquidité ?

À vrai dire, l’année 2018 s’annonce comme étant l’une des plus imprévisib­les pour l’évolution à court terme des marchés financiers.

Commençons par la Bourse. Après avoir enregistré une série de records en 2017 et généré un enthousias­me boursier mondial, Wall Street a poursuivi sa folle chevauchée en janvier.

C’est extrêmemen­t emballant et enrichissa­nt pour les investisse­urs. Mais plus ça grimpe, plus le marché devient risqué. Et combien de temps cette euphorie boursière vat-elle perdurer ? On ne le sait pas.

UNE CORRECTION

Mais les stratèges boursiers et les gestionnai­res de portefeuil­les sont bien conscients qu’une correction frappera un de ces beaux matins. Et, sans le crier sur les toits, ils s’en réjouiront, question de dégonfler les titres surévalués afin de les rendre de nouveau attrayants pour y réinvestir.

On a beau dire que l’énorme baisse du fardeau fiscal aux ÉtatsUnis est un facteur hautement stimulant pour les entreprise­s. C’est vrai, mais cette baisse est déjà pleinement escomptée ou presque dans le prix élevé des actions américaine­s. Il reste la croissance économique… mais là aussi, c’est pas mal anticipé par les investisse­urs.

La Bourse canadienne, comme on sait, ne s’est pas emballée en 2017, contrairem­ent à Wall Street, les marchés asiatiques et les marchés émergents. Et elle végète en ce début d’année 2018. Cela laisse présager qu’elle est moins surévaluée que la Bourse américaine. Mais si jamais Wall Street se corrige sévèrement en 2018, nous allons également passer dans le rouleau compresseu­r.

La mise en garde étant faite, peut-être que les marchés vont poursuivre leur escalade sans correction plus sévère qu’actuelleme­nt.

MARCHÉ OBLIGATAIR­E

Si la Bourse semble au bord de la correction, qu’en est-il du marché obligatair­e, là où se négocient les obligation­s émises par les gouverneme­nts et les entreprise­s pour se financer ?

Les perspectiv­es de rendement sont moches. La raison ? Nous sommes dans une période où les taux d’intérêt sont à la hausse. Et par conséquent, lorsque les taux montent, la valeur marchande des obligation­s baisse.

Comme on s’attend en 2018 à ce que les banques centrales (comme la Réserve fédérale américaine ou la Banque du Canada) relèvent à quelques reprises leurs taux directeurs, cela risque de faire pression sur le rendement des obligation­s négociable­s et autres titres à revenu fixe, comme les actions privilégié­es, les titres hypothécai­res.

Il reste quoi comme solution si notre degré de tolérance aux risques est faible ? Les placements conservate­urs (CPG, obligation­s d’épargne Placement Québec, etc.) vont, eux, bénéficier de la remontée des taux. Je miserais cependant sur le terme d’un an, maximum, question de pouvoir renouveler à rendement plus élevé.

Autre solution ? Vous pourriez laisser votre épargne dans un placement rachetable en tout temps.

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