Le Journal de Quebec

LE PARI RÉUSSI DE NICOLAS PERREAULT

L’ancien joueur de hockey oeuvre au service aux athlètes pour Bauer

- Kevin Dubé l KDUBEJDQ

Choix de deuxième ronde des Flames de Calgary en 1990, Nicolas Perreault a vite compris qu’il ne réussirait pas à atteindre le prochain niveau. Plutôt que de s’entêter, il a décidé d’entamer son après-carrière plus rapidement, et cette décision aura été fort judicieuse puisqu’elle lui a permis d’atteindre la meilleure ligue de hockey au monde.

Le natif de Lorettevil­le réside à Detroit depuis 1997 et il est aujourd’hui l’une des six personnes responsabl­es des « services aux athlètes d’élite » pour la compagnie d’équipement Bauer, en Amérique du Nord. En d’autres mots, il est responsabl­e de l’équipement des joueurs des Blackhawks de Chicago, des Red Wings de Detroit, du Wild du Minnesota, des Blue Jackets de Columbus et des Predators de Nashville, ainsi que des équipes nationales olympiques et junior des États-unis.

Après deux saisons midget AAA avec les Gouverneur­s de Sainte-foy, Perreault avait décidé de s’aligner pour les Hawks d’hawkesbury, de la Ligue canadienne junior de hockey (CJHL), une équipe dirigée par Bob Hartley. Tout ça, afin de conserver son admissibil­ité à évoluer au sud de la frontière, avec les Spartans du Michigan State.

Au terme de ses quatre saisons au Michigan, Perreault, un défenseur, a fait le saut chez les profession­nels, faisant la navette entre la Ligue américaine de hockey et la Ligue East Coast. « Je n’allais nulle part. Je voulais jouer dans la LNH, mais ça ne marchait pas. J’aurais pu faire carrière dans les mineures ou aller en Europe, mais ma femme avait un bon emploi et j’ai décidé de mettre le hockey profession­nel de côté », raconte celui qui était de retour à Québec cette semaine pour accompagne­r son fils, Alexandre, qui représenta­it les Red Wings de Detroit dans la classe AAA.

DANS LA LNH

Cette décision aura certaineme­nt été bénéfique puisqu’elle lui aura permis d’atteindre la LNH, quand même. Il est donc chargé de toutes les demandes des joueurs affiliés à Bauer dans son territoire.

« J’ai à peu près 10 chapeaux. Je m’occupe des contrats avec les joueurs, de leurs demandes s’ils ont des problèmes avec les produits. C’est sûr que les joueurs de la LNH sont demandants et ils savent ce qu’ils veulent, mais ce n’est pas excessif. »

DE BONS SOUVENIRS

D’ailleurs, Perreault a également participé à trois reprises au Tournoi pee-wee, de 1984 à 1986. S’il garde de bons souvenirs de cette expérience, l’édition 1986 est la plus mémorable à ses yeux.

« On avait perdu en finale contre Detroit Compuware en troisième prolongati­on. Ça, je m’en souviens comme si c’était hier. C’était une défaite tellement crève-coeur. »

La présence de son fils cette semaine lui a donc permis de revivre l’expérience d’une autre façon. Ils attendaien­t ce moment depuis la naissance d’alexandre en 2005 !

« Mes deux frères ont deux filles chacun, donc il n’y avait pas de garçons dans la famille jusqu’à ce que je leur annonce qu’on en attendait un. Quand j’ai parlé à mon frère pour lui annoncer, après 30 secondes il m’a dit qu’il participer­ait au Tournoi pee-wee en 2018 ! » racontet-il en riant.

Malheureus­ement pour la famille Perreault, l’expérience n’aura duré que trois matchs puisque les Red Wings se sont inclinés en huitième de finale contre les petits Nordiques, jeudi.

Gageons tout de même que ce seront des souvenirs qui resteront à jamais gravés dans sa mémoire.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Nicolas Perreault a assisté aux prouesses de son fils, Alexandre, plus de 30 ans après avoir lui-même participé au Tournoi pee-wee.
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