Rémy Normand répond aux « inexactitudes » de Québec 21
Donnant la réplique à Québec 21, Rémy Normand, président du Réseau de transport de la Capitale (RTC), a justifié le coût de construction des stations tempérées – dont une à 754 000 $ – par la complexité de ce type d’aménagement.
« 750 000 $, ça peut sembler cher, mais ça s’explique. La station de la 41e rue est la plus grande sur le réseau », a signalé M. Normand, hier matin, en point de presse. Il a détaillé diverses normes nécessaires à la construction de tels équipements comme le drainage, l’isolation et le déplacement de fils électriques.
MODERNE ET CONFORTABLE
S’il est vrai qu’une des stations (41e rue Ouest/1re avenue) a nécessité un investissement de 754 000 $ à la charge du RTC, le coût moyen des 20 stations tempérées du RTC est de 361 000 $, a-t-il relativisé. Aussi, 75 % de la facture globale est assumée par le gouvernement du Québec. Dans le cas de la station de la 41e rue, il y a eu quatre appels d’offres dont les prix étaient extrêmement proches. Le RTC a choisi, comme c’est la norme, le plus bas soumissionnaire, a-t-il insisté.
De façon plus générale, Rémy Normand a expliqué qu’une station tempérée est « grande comme 20 abribus. Il y a du chauffage, des écrans, des bornes d’information, du mobilier, l’accès universel. Bref, c’est moderne, confortable et attrayant. Ça se compare davantage à un édifice d’utilité publique. »
D’autre part, Rémy Normand s’est porté à la défense de la dépense de 200 000 $ pour rénover une toilette pour les chauffeurs d’autobus à la station de Marly. Dans ce cas, 14 soumissionnaires ont déposé des propositions.
« LA FERRARI DES ABRIBUS »
En après-midi, Jean-françois Gosselin, chef de Québec 21, a maintenu « (trouver) complètement inacceptable que M. Normand continue de justifier des abribus à 750 000 $ […] Quatre panneaux de plexiglas avec un toit et une dalle de béton, ça ne peut pas coûter 750 000 $. Est-ce qu’on a besoin de se payer la Ferrari des abribus ? »