L’ex-masseur du Skyspa à l’ombre pour 30 mois
Il avait agressé sexuellement quatre jeunes clientes
Un ex-massothérapeute de Drummondville a été condamné à 30 mois de pénitencier pour avoir agressé sexuellement quatre clientes lors de séances de massage dans des spas de Québec.
Reconnu coupable en octobre dernier, Rénald Lambert, 48 ans, a agressé quatre femmes dans la jeune vingtaine qui étaient venues le consulter pour des services de massothérapie, entre 2009 et 2015. Il était alors employé du Skyspa, puis du Amerispa Bonne Entente.
La juge Hélène Bouillon s’est rangée du côté de la Couronne, qui réclamait une peine de 30 à 36 mois de détention. La défense, elle, militait pour un emprisonnement de 90 jours à six mois, ce qui n’a visiblement pas convaincu le tribunal.
PAS UN ÉVÈNEMENT ISOLÉ
La magistrate a souligné la planification des gestes posés par l’accusé, qui n’avaient rien d’un « égarement momentané » ou de l’évènement « isolé ».
Malgré un congédiement par Amerispa en janvier 2010 pour avoir touché les seins d’une des plaignantes et avoir inséré des doigts dans son vagin, l’accusé a persisté et a choisi de récidiver, a-t-elle évoqué.
Parmi les autres facteurs aggravants, la juge Bouillon note que Rénald Lambert a utilisé sa position de massothérapeute pour se retrouver seul avec ses victimes, partiellement dévêtues et plus vulnérables. Il a ensuite profité de cette relation de confiance pour assouvir ses pulsions sexuelles, a-t-elle résumé.
En plus de sa peine de détention de deux ans et demi, Rénald Lambert sera inscrit à perpétuité au registre des délinquants sexuels. Celui qui était jusqu’ici sans antécédent criminel a quitté la massothérapie pour se concentrer sur la charpenterie-menuiserie.
UN ACCIDENT, DISAIT-IL
Rappelons qu’au moment de son procès, l’accusé affirmait ne pas se souvenir d’avoir massé trois des plaignantes. Il se défendait aussi de les avoir agressées, elles qui soutenaient avoir été touchées aux fesses et aux seins.
Concernant la quatrième plaignante, Rénald Lambert plaidait l’accident, le seul de sa carrière d’ailleurs, soutenait-il. Il avait affirmé avoir touché par mégarde le pubis de sa cliente, âgée de 19 au moment des faits.
« La petite musique, la fatigue, je pensais à autre chose, avait-il soutenu. Dans l’élan du foulage, il y avait beaucoup d’huile, j’ai comme perdu pied. »
Le tribunal n’a pas retenu sa version, la juge Hélène Bouillon qualifiant le témoignage de l’accusé « d’incohérent, de non convaincant et de peu fiable ».