Le pont enfin assez solide pour le camion de pompier
Quatre ans plus tard, MTQ a augmenté la capacité l’infrastructure du chemin Saint-edmond
En déplaçant tout simplement une glissière de sécurité à la fin novembre, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a augmenté suffisamment la capacité d’un pont du chemin Saint-edmond pour qu’il permette le passage du principal camion d’incendie de Stoneham-et-tewkesbury.
Le pont de 22 pieds de long, principalement fait de bois, est situé sur le chemin Saint-edmond et enjambe la rivière de la Loutre. Il constitue le seul accès pour les résidents d’une cinquantaine d’habitations et de quelques chalets dans le secteur Saint-adolphe.
Depuis août 2013, devant l’état du pont, le MTQ avait réduit sa capacité à 22 tonnes (34 pour un semi-remorque et 46 pour un train routier) alors que le principal camion d’incendie de la municipalité pèse 27 tonnes. Même les camions de déneigement utilisés sur cette route dépassaient cette limite, ayant un poids comparable.
Le 30 novembre, le MTQ a réduit la largeur de la voie carrossable de 20 cm en ajoutant des blocs de bois de cette épaisseur entre les supports et la glissière de sécurité côté est. Ce recentrage du passage des véhicules permet « d’augmenter les limites de charge autorisées », a mentionné le ministère.
Ces limites sont maintenant de 28 tonnes pour un véhicule d’une seule unité (48 et 58 tonnes dans les autres cas), ce qui permet à la gratte et au principal camion de pompiers de passer en toute légalité.
Affirmant que l’ouvrage bâti en 1954 est toujours sécuritaire, le MTQ a confirmé que le pont allait être refait d’ici cinq ans.
« CIRCULATION PLUS PÉRILLEUSE »
C’est Le Journal qui a appris à Claude Lebel, élu à la mairie le 5 novembre, l’effet des travaux.
« En le rétrécissant, on rend la circulation plus périlleuse, particulièrement pour les piétons. On le rétrécit pour augmenter la charge, c’est fou ! » a-t-il déclaré.
« Le pont ne tombera pas demain matin, mais il peut arriver un accident en raison de sa vétusté », a-t-il ajouté.
M. Lebel se questionne si la situation qui a perduré durant quatre ans, c’est-à-dire de faire avec un pont d’une capacité inférieure aux besoins de la municipalité, n’est pas attribuable à une politique d’austérité du gouvernement. Il ajoute que son directeur des travaux publics devait auparavant demander une dérogation au ministère pour faire passer ses camions de déneigement.
SOLUTIONS
Le maire de Stoneham-et-tewkesbury en appelle au gouvernement provincial pour la construction d’un nouveau pont en 2018.
« J’ai remis toute ma foi en Véronyque Tremblay [députée de la circonscription et ministre déléguée aux Transports]. On a eu une rencontre qui m’a rassuré. Elle a visité le pont avec nous [juste avant les derniers travaux]. Je lui ai fait savoir que ce dossier est prioritaire et elle l’a compris », a-t-il expliqué.
Il a aussi fait remarquer que puisque le MTQ a demandé à la municipalité de refaire le revêtement du pont (voir autre texte), il serait plus logique de construire tout de suite un nouveau pont.
« Il faudrait qu’on refasse le tablier du pont pour 200 000 $ ou 250 000 $. Ça va prendre des ingénieurs pour connaître quelle charge on peut ajouter, et au bout de deux, trois ou cinq ans, on démolit tout ça ? On n’est pas mieux d’accélérer le pas ? C’est un enjeu d’économiser des fonds publics », a-t-il exprimé.
« ÇA FAIT LONGTEMPS QU’ON CHIALE. QUAND UNE PARTIE DE LA ROUTE A ÉTÉ REFAITE EN 2013, ON A DEMANDÉ À LA MUNICIPALITÉ POURQUOI LE PONT N’ÉTAIT PAS RECONSTRUIT EN MÊME TEMPS. » — Rodrigue Légaré, citoyen