Le Journal de Quebec

Québec presse Santé Canada d’accélérer le pas

- PATRICK BELLEROSE

Le gouverneme­nt Couillard fera des représenta­tions auprès des ministres fédéraux afin que Santé Canada accélère l’octroi de permis de production de marijuana à des entreprise­s québécoise­s.

Le Journal révélait mardi dernier que la future Société québécoise du cannabis devra s’approvisio­nner en bonne partie dans le reste du Canada, probableme­nt en Ontario, lorsque la légalisati­on entrera en vigueur, le 1er juillet prochain.

En effet, seulement deux entreprise­s québécoise­s ont reçu le feu vert de Santé Canada pour produire de la marijuana. Une cinquantai­ne d’entreprise­s sont sur les rangs, mais obtenir un permis peut prendre quelques années.

AGRICULTEU­RS QUÉBÉCOIS

Hier, la députée de Vachon et chef du Bloc québécois, Martine Ouellet, a demandé que les « agriculteu­rs québécois soient les cultivateu­rs exclusifs des produits vendus à la nouvelle Société québécoise du cannabis ».

La demande faisait écho à celle du Parti québécois, qui souhaite que le cannabis consommé au Québec soit « produit au Québec » et que la province réclame « le pouvoir d’encadrer la production, comme pour tout autre produit agricole ».

Interpellé­e au Salon bleu, la ministre déléguée à la Santé publique a promis de faire des « représenta­tions auprès des ministres » fédéraux.

« Nous allons défendre nos producteur­s québécois auprès du gouverneme­nt fédéral, les permis sont délivrés par Santé Canada », a rappelé Lucie Charlebois.

CONSULTATI­ONS GÉNÉRALES

La ministre refuse toutefois de tenir des consultati­ons générales sur son projet de loi, comme le réclame le PQ afin « d’entendre l’ensemble des groupes intéressés ».

« Des consultati­ons générales sur un sujet aussi important, ça s’impose », dit le leader parlementa­ire du PQ, Pascal Bérubé.

Il fait valoir que les groupes qui ont participé à la tournée de la ministre Charlebois ne connaissai­ent pas le contenu du projet de loi déposé jeudi dernier.

Pascal Bérubé souligne d’ailleurs que des zones d’ombre persistent. Par exemple, le PQ estime que les garderies non régies ne sont pas couvertes par l’interdicti­on de fumer de la marijuana durant les heures d’ouverture.

La ministre Charlebois réfute cette interpréta­tion, mais se dit ouverte à étudier les possibles failles de sa pièce législativ­e en commission parlementa­ire. « S’il faut l’améliorer, la loi, on va le faire », a-t-elle déclaré hier.

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Ministre LUCIE CHARLEBOIS

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