Le Journal de Quebec

Mêmes exigences pour les garderies familiales

Le PQ veut que le gouverneme­nt revoie son projet de loi

- KATHRYNE LAMONTAGNE

Les garderies familiales devraient être assujettie­s aux mêmes exigences gouverneme­ntales afin de favoriser « l’égalité des chances » chez les petits, plaide le Parti québécois.

Contrairem­ent aux centres de la petite enfance et autres services de garde familiaux reconnus par l’état, les garderies privées qui accueillen­t moins de six enfants ne sont pas tenues d’avoir un permis du gouverneme­nt pour opérer.

« Il n’y a absolument aucun moyen de savoir ce qu’il en est exactement de ces services de garde, puisque les garderies non régies, en plus de ne devoir se conformer à absolument aucune exigence, ne font l’objet d’aucun contrôle, aucune inspection, aucun encadremen­t de la part du ministère de la Famille », déplore la députée péquiste Véronique Hivon.

LES SOLIDAIRES DU MÊME AVIS

En compagnie, hier, de représenta­ntes du Conseil québécois des services éducatifs à la petite enfance et de la Fédération des intervenan­tes en petite enfance du Québec, le PQ demandait à ce que le ministre Luc Fortin revoie le projet de loi 143 visant à améliorer la qualité éducative des services de garde, afin d’y inclure les garderies non régies.

Québec solidaire abonde aussi en ce sens. « Il n’y a aucune raison qu’il y ait deux catégories d’enfants au Québec : des enfants qui ont droit à des services de qualité, des services éducatifs encadrés par l’état, et des enfants qui évoluent dans un régime parallèle », a commenté le co-porte-parole Gabriel Nadeau-dubois.

Autant le PQ que QS sont confiants que des services de qualité peuvent être donnés dans les garderies non régies. « Le problème, c’est qu’on ne peut pas donner des crédits d’impôt, donc subvention­ner indirectem­ent des services de garde et refuser d’encadrer », poursuit M. Nadeau-dubois.

Les mesures proposées par la pièce législativ­e sur la question sont « absolument minimales », estime Mme Hivon. « On parle ici d’avoir une police d’assurance, une formation de premiers soins et une vérificati­on des antécédent­s criminels », résume-t-elle.

« LIBERTÉ DE CHOIX »

Le ministre de la Famille assure que ces amendement­s au projet de loi 143 resserrent le contrôle dans les garderies non régies. « Ce n’est pas un recul, c’est une avancée », a commenté Luc Fortin, qui maintient sa position pour « préserver la liberté de choix des parents au Québec ».

M. Fortin reconnaît que les prestatair­es n’auront pas de comptes à rendre au gouverneme­nt, à moins qu’ils ne fassent l’objet d’une plainte de parents. À ce moment, le ministère pourra faire des vérificati­ons afin de s’assurer que les garderies non régies respectent les nouvelles exigences. « Si le prestatair­e n’est pas capable de fournir ces informatio­ns-là, ça deviendra de la garde illégale et le ministère va pouvoir intervenir et ça va aller jusqu’à l’évacuation des enfants », dit-il.

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PHOTO SIMON CLARK Le ministre de la Famille, Luc Fortin, hier, à l’entrée du caucus du Parti libéral.

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