Le Journal de Quebec

6 ans de cauchemar pour ce bijoutier

Il peine à se remettre des pertes financière­s liées au crime subi en septembre 2011

- Catherine Bouchard l catherine.bouchard @quebecorme­dia.com

Plus de six ans après avoir été victime d’un vol et d’une séquestrat­ion, un joaillier de Lévis peine à se remettre des pertes financière­s survenues lors de l’événement, les assurances n’ayant remboursé qu’une partie des bijoux volés.

Pierre Mercier n’est pas près d’oublier la nuit du 8 au 9 septembre 2011, alors qu’il a été menotté et séquestré par des voleurs. C’est d’ailleurs la première fois que le joaillier se confie publiqueme­nt sur cette folle nuit depuis les événements.

Alors que l’un des voleurs, Jonathan Dontigny, a récemment retrouvé sa liberté après sept ans en prison (voir autre texte), Pierre Mercier vit encore avec les conséquenc­es des pertes financière­s – 85 000 $ – de ce vol.

« Je paie encore des emprunts pour me sortir des vols qu’ils ont faits. Les assureurs ne couvraient pas autant que ce qu’ils m’ont volé. C’est très dur à assurer », se désole-t-il.

Il s’agit du deuxième vol à main armée dont il est victime au cours de sa carrière. Selon M. Mercier, si la police était arrivée plus vite ce jour-là, elle aurait peut-être retrouvé les voleurs plus rapidement et, ainsi, peut-être récupéré sa marchandis­e volée. « Ça m’a forcé à vendre ma maison pour pouvoir garder ma business. Je suis en location et je n’ai plus de retraite », déplore-t-il.

NUIT D’ENFER

Cette nuit-là, alors qu’il revenait d’un souper, vers 0 h 30, deux voleurs l’attendaien­t à l’intérieur de sa résidence, où se trouvait également sa boutique.

« J’étais assis sur le divan. Ils sont descendus avec une arme à feu et ils m’ont attaché », raconte le joaillier. Ils lui ont demandé de remettre les bijoux. Or, ceux-ci se trouvaient dans un coffrefort muni d’une minuterie de huit heures de délai.

« Je leur ai dit “vous partez ou vous attendez”. Ils ont choisi d’attendre. J’ai essayé de les convaincre de partir, que je n’appellerai­s pas la police. »

Les malfaiteur­s ont refusé et ont séquestré le joaillier sous la menace d’un fusil et d’un couteau jusqu’à ce qu’ils aient accès au coffre, le matin.

C’est à ce moment que M. Mercier a appuyé sur le bouton d’urgence. Les policiers sont arrivés une trentaine de minutes plus tard.

Les voleurs ont eu le temps de partir. Ils ont été arrêtés environ un mois plus tard, mais la marchandis­e avait disparu.

La Joaillerie Mercier est toujours située à la même adresse, sur l’avenue Taniata.

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PHOTOS STEVENS LEBLANC ET D’ARCHIVES Pierre Mercier a gardé sa bijouterie bien qu’il vive toujours avec les conséquenc­es financière­s du vol survenu en septembre 2011. En mortaise, l’interventi­on des policiers à la suite du crime survenu il y a six ans.
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