6 ans de cauchemar pour ce bijoutier
Il peine à se remettre des pertes financières liées au crime subi en septembre 2011
Plus de six ans après avoir été victime d’un vol et d’une séquestration, un joaillier de Lévis peine à se remettre des pertes financières survenues lors de l’événement, les assurances n’ayant remboursé qu’une partie des bijoux volés.
Pierre Mercier n’est pas près d’oublier la nuit du 8 au 9 septembre 2011, alors qu’il a été menotté et séquestré par des voleurs. C’est d’ailleurs la première fois que le joaillier se confie publiquement sur cette folle nuit depuis les événements.
Alors que l’un des voleurs, Jonathan Dontigny, a récemment retrouvé sa liberté après sept ans en prison (voir autre texte), Pierre Mercier vit encore avec les conséquences des pertes financières – 85 000 $ – de ce vol.
« Je paie encore des emprunts pour me sortir des vols qu’ils ont faits. Les assureurs ne couvraient pas autant que ce qu’ils m’ont volé. C’est très dur à assurer », se désole-t-il.
Il s’agit du deuxième vol à main armée dont il est victime au cours de sa carrière. Selon M. Mercier, si la police était arrivée plus vite ce jour-là, elle aurait peut-être retrouvé les voleurs plus rapidement et, ainsi, peut-être récupéré sa marchandise volée. « Ça m’a forcé à vendre ma maison pour pouvoir garder ma business. Je suis en location et je n’ai plus de retraite », déplore-t-il.
NUIT D’ENFER
Cette nuit-là, alors qu’il revenait d’un souper, vers 0 h 30, deux voleurs l’attendaient à l’intérieur de sa résidence, où se trouvait également sa boutique.
« J’étais assis sur le divan. Ils sont descendus avec une arme à feu et ils m’ont attaché », raconte le joaillier. Ils lui ont demandé de remettre les bijoux. Or, ceux-ci se trouvaient dans un coffrefort muni d’une minuterie de huit heures de délai.
« Je leur ai dit “vous partez ou vous attendez”. Ils ont choisi d’attendre. J’ai essayé de les convaincre de partir, que je n’appellerais pas la police. »
Les malfaiteurs ont refusé et ont séquestré le joaillier sous la menace d’un fusil et d’un couteau jusqu’à ce qu’ils aient accès au coffre, le matin.
C’est à ce moment que M. Mercier a appuyé sur le bouton d’urgence. Les policiers sont arrivés une trentaine de minutes plus tard.
Les voleurs ont eu le temps de partir. Ils ont été arrêtés environ un mois plus tard, mais la marchandise avait disparu.
La Joaillerie Mercier est toujours située à la même adresse, sur l’avenue Taniata.