Le Journal de Quebec

Un adolescent avec le grand club

Mete a convaincu l’état-major du Tricolore

- JONATHAN BERNIER

À plusieurs occasions, Claude Julien a répété qu’il faudrait attendre jusqu’à 17 heures hier avant d’obtenir la confirmati­on des joueurs qui entreprend­ront la saison à Montréal. Toutefois, Victor Mete avait déjà noté un indice laissant présager que les nouvelles seraient bonnes dans son cas.

«Je m’attendais à devoir m’asseoir sur une chaise, mais j’ai vu que j’ai maintenant un casier dans le vestiaire principal. C’est une bonne chose», a-t-il lancé au terme de l’entraîneme­nt.

À deux jours de l’ouverture de la saison à Buffalo, la recrue de 19 ans formait de nouveau la paire avec Shea Weber. Voilà qui pouvait ressembler à un autre indice.

La confirmati­on est finalement venue sur le coup de 18 heures.

Pour la deuxième fois en deux automnes, le Canadien offre donc la chance à un défenseur toujours d’âge junior de vivre son baptême de la LNH. Michaïl Sergachev avait obtenu le même privilège l’an dernier. Marc Bergevin l’avait retourné au Sting de Sarnia à la fin d’octobre, après lui avoir permis de disputer quatre rencontres.

UNE INSPIRATIO­N CHEZ LES BRUINS

Mais les comparaiso­ns entre les deux jeunes défenseurs s’arrêtent là. Leur style de jeu n’a que très peu de similitude­s. Quant à leur gabarit, ils sont aux deux extrémités du spectre.

Il faut plutôt se tourner du côté de Torey Krug pour chercher des comparaiso­ns avec Mete. L’américain était sur le point de célébrer son 21e anniversai­re de naissance lorsqu’il a disputé son premier match dans l’uniforme des Bruins, en avril 2012. Mais en terme de style et de gabarit (5 pi 9 po et 185 lb chacun), ils sont pratiqueme­nt identiques.

Pas surprenant que Mete s’en soit inspiré. D’autant plus que l’entraîneur de Krug a été Julien jusqu’à son congédieme­nt, le 7 février dernier.

«Il sortait des collèges américains, alors il a eu quelques saisons de plus pour se développer. Je le voyais jouer avec Zdeno Chara et je me disais : «Ce gars va être très bon un jour.» Je voyais des similitude­s entre lui et moi. Ce n’était pas le joueur le plus gros, mais il jouait de façon imposante.»

TÂCHE À PARTAGER

Julien se souvient des premiers pas de Krug sous sa gouverne. Il se souvient qu’effectivem­ent, le produit des Spartans de Michigan State avait pris la résolution de prouver qu’il ne s’en laisserait pas imposer sur la patinoire.

«Il voulait prouver que rien ne l’effrayait. Par contre, ça ne l’aidait pas dans son jeu. Il valait mieux qu’il se serve de son intelligen­ce et de sa rapidité pour sortir du coin avec la rondelle, a expliqué l’entraîneur-chef du Canadien. Pour Mete, c’est la même chose. Il doit être plus intelligen­t et plus rapide que physique. Mais je crois qu’il l’a déjà compris.»

D’ailleurs, même si Krug passait plusieurs minutes en compagnie de Chara, il n’a pas franchi le plateau des 20 minutes d’utilisatio­n par match avant sa troisième saison dans la LNH.

«On veut que tous nos défenseurs soient en mesure de jouer avec n’importe quel partenaire», a indiqué Julien.

Donc, la tâche d’accompagne­r Weber n’incombera pas uniquement aux jeunes épaules de Mete.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada