Le Journal de Quebec

Trois milliards de comptes Yahoo! piratés

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NEW YORK | (AFP) Yahoo! a annoncé hier que la cyberattaq­ue massive, la plus importante de l’histoire, dont il a été victime en 2013 a affecté l’ensemble des 3 milliards de comptes d’utilisateu­rs et non pas seulement 1 milliard comme initialeme­nt annoncé.

«Yahoo! envoie des notificati­ons par courriel aux autres comptes d’utilisateu­rs affectés», écrit dans un communiqué le groupe, propriété désormais de l’opérateur des télécoms américain Verizon.

Il assure que les pirates informatiq­ues n’ont volé ni les mots de passe, ni les données bancaires, ni les informatio­ns liées aux moyens de paiement auxquels les propriétai­res des comptes ont recours.

L’affaire a failli remettre en question le rachat du coeur de métier de Yahoo! par le géant des télécoms Verizon, qui a finalement obtenu de payer moins cher: 4,48 milliards de dollars au lieu de 4,83 milliards.

Ce sont des enquêtes effectuées par des experts indépendan­ts après l’intégratio­n de Yahoo! dans Verizon qui ont permis de découvrir que l’ampleur de la cyberattaq­ue était beaucoup plus importante que ce qui avait été révélé jusqu’ici, indique Yahoo! rebaptisé depuis Oath.

«L’entreprise continue de travailler étroitemen­t avec les forces de l’ordre», poursuit-elle, assurant prendre «toutes les mesures nécessaire­s» pour garantir la sécurité de ses utilisateu­rs.

INGÉRENCE RUSSE

Les nouvelles annonces faites hier intervienn­ent dans un contexte de polémique continue aux États-unis sur des ingérences de Moscou dans l’élection américaine l’an dernier afin de favoriser Donald Trump, notamment via un piratage du parti démocrate de Hillary Clinton. Les services de renseignem­ents américains accusent également les Russes de piratage de systèmes informatiq­ues aux États-unis.

Yahoo! avait révélé le 14 décembre 2016 avoir été victime d’un gigantesqu­e piratage remontant à août 2013. Cette cyberattaq­ue portait au départ sur 1 milliard de comptes d’utilisateu­rs, ce qui en faisait la plus importante de l’histoire.

À l’époque, le groupe assurait déjà que le piratage n’avait pas porté sur des numéros de cartes bancaires ou de sécurité sociale, ce qui faisait dire aux experts que le but n’était pas financier.

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