MIEUX PROTÉGÉS CONTRE LES TIREURS FOUS
300 dispositifs installés dans des écoles et lieux publics de Québec
Une barre qui sert à protéger des élèves en cas d’intrusion d’un tireur fou sera bientôt testée dans des écoles et des lieux publics dans le cadre d’un projet pilote financé par la Ville de Québec.
Une subvention d’un maximum de 200 450 $ sera versée à l’entreprise ECD Canada, basée à Québec, qui a conçu un dispositif appelé barre de confinement qui permet de bloquer rapidement une porte si un tireur faisait irruption dans un bâtiment.
Ce projet pilote permettra de tester ce nouvel outil « en situation réelle » dans six bâtiments choisis par le Service de police de la Ville de Québec – dont des écoles primaires et secondaires de même que d’autres lieux publics – afin de déterminer si ce produit améliore « l’efficacité des opérations et la protection du public », peut-on lire dans un document de la Ville de Québec.
Le montage financier de ce projet, d’une durée de deux ans, prévoit l’installation de 300 barres de confinement.
La Ville de Québec a toutefois refusé de donner davantage d’informations sur ce projet pilote, qui fera l’objet d’un point de presse au cours des prochaines semaines. Même réponse du côté de l’entreprise ECD Canada, qui a aussi refusé de répondre à nos questions.
INVENTÉE PAR UN ENSEIGNANT
Sur le site internet de l’entreprise, l’enseignant Simon Lepage explique que l’idée de créer cette barre de confinement lui est venue il y a quelques années, après un exercice de confinement barricadé.
« J’entendais mes collègues enseignants s’inquiéter au sujet d’un blocage adéquat de la porte, comme le protocole l’exige lors d’une situation d’urgence. Je me suis dit que je pourrais mettre en place un outil extrêmement simple tant pour les enseignants que pour les élèves », peut-on lire.
M. Lepage enseigne dans un centre de formation professionnelle à Charlesbourg, où une barre de confinement a été installée l’an dernier à titre expérimental, indique la secrétaire générale de la Commission scolaire des Premières-seigneuries, Martine Chouinard.
RESTRICTION
La Commission scolaire, qui n’avait pas donné suite à cette expérimentation, se dit « ouverte » à collaborer au projet pilote financé par la Ville de Québec, à condition que cette participation se fasse à coût nul, précise Mme Chouinard.
Aucune des commissions scolaires de la région de Québec n’a encore été sollicitée officiellement pour participer à ce projet.