LA RÉALITÉ VIRTUELLE ENTRE DANS NOS ÉCOLES
Une enseignante de l’école Cardinal-roy plonge ses étudiants dans un univers 3D
La réalité virtuelle est de plus en plus accessible, si bien que des élèves peuvent maintenant apprendre en se plongeant dans un univers en 3D tout en restant en classe.
À l’école secondaire Cardinal-roy, à Québec, les élèves de l’enseignante Annie Turbide ont eu droit à des visites virtuelles d’églises pour en apprendre davantage sur le patrimoine religieux dans leur cours d’éthique et culture religieuse.
Mais plutôt que d’utiliser internet et Google Street View, Mme Turbide a eu envie d’innover, avec le coup de pouce du conseiller pédagogique Benoît Petit, du Réseau pour le développement des compétences des élèves par l’intégration des technologies (RÉCIT).
Les deux acolytes ont visité des églises de la capitale pour en faire la captation en images afin de créer des visites virtuelles que leurs élèves peuvent faire en classe, à l’aide de lunettes de réalité virtuelle peu dispendieuses qui les plongent dans un univers en trois dimensions.
« ÇA FAIT TOUTE UNE DIFFÉRENCE »
Ces incursions en 3D se transforment même en « rallye » puisque les élèves doivent ensuite identifier, en se déplaçant virtuellement dans l’église, différents éléments qui se retrouvent dans le lieu de culte : le choeur, le confessionnal, un bénitier, etc.
Pour Mme Turbide, la réalité virtuelle permet de rendre plus intéressant un sujet qui ne passionne habituellement pas les jeunes. « Vraiment, ça fait toute une différence », lance-t-elle.
Audrey-anne, une élève de première secondaire, le confirme. « C’est plus intéressant que de faire un exercice avec un papier et un crayon, on a hâte de venir à notre cour parce que c’est pas comme ça d’habitude », dit-elle.
DES LUNETTES À MOINS DE 10 $ L’UNITÉ
Au cours de la dernière année scolaire, quelques enseignants ont commencé à expérimenter la réalité virtuelle en classe, indique Benoît Petit, conseiller pédagogique au Réseau pour le développement des compétences des élèves par l’intégration des technologies.
Avec l’apparition sur le marché des Google Cardboards, des lunettes de réalité virtuelle qui coûtent moins de 10 $ l’unité, la technologie s’est démocratisée, explique celui qui a élaboré un atelier de formation sur le sujet avec ses collègues Sébastien Deschamps et Steve Morissette.
Ce dernier y voit une « plus-value ». « On n’a pas besoin de ça pour apprendre, mais c’est un petit avantage que la technologie peut apporter et qui peut motiver les élèves », dit M. Morissette.
Ce conseiller pédagogique a collaboré, l’an dernier, à un projet de visite virtuelle d’une école secondaire, à Sorel-tracy. Ce sont les élèves qui ont eux-mêmes produit les photos sphériques qui ont servi à créer cet univers 3D.