Le Journal de Quebec

SHAPO COMME DANS CHAPEAU !

NEW YORK | Comment ne pas aimer ce grand garçon spontané et vif ? Pas seulement dans son jeu, mais dans ses relations aussi.

- RÉJEAN TREMBLAY rejean.tremblay@ quebecorme­dia.com

Hier, après avoir peiné tout le premier set en accumulant nerveuseme­nt des erreurs, il a plombé l’anglais Kyle Edmund les deux sets suivants. Le match a pris fin après deux points dans le quatrième set quand Edmund a abandonné. Blessure au dos qui semblait irradier jusqu’au cou. Ça faisait bien mal.

La nouvelle coqueluche des Amerloques est donc venue rencontrer Brad Gilbert au centre du terrain. Il a répondu à ses questions, l’a rassuré sur l’absence de ses parents à New York. Son père est en vacances en Grèce et sa mère est occupée à préparer la saison d’automne à son club de tennis de Toronto.

Ben oui, le p’tit est tout seul à New York avec Martin Laurendeau. Comme un grand.

Mais Gilbert ne pouvait le laisser partir sans au moins une question « cute ».

– Explique donc aux 23 000 spectateur­s comment on prononce ton nom ?

– C’est facile, Shapo comme dans « hat » et valov. Chapeau---valov ! Tu divises en deux et c’est facile.

C’est simple pour des Québécois ou même de jeunes Canadiens qui savent que Shapo (chapeau) c’est « hat » en anglais… mais pour des Américains qui pensent encore que Paris est en Arkansas ou au Texas, c’est pas évident.

On devrait avoir un 60 minutes sur cette explicatio­n au cours des prochains jours.

Mais en attendant, pour mettre ça simple : Chapeau Shapo !

LE TOURNOI S’OUVRE DEVANT SHAPO

Le tournoi s’ouvre devant Shapovalov. En quatrième tour, il rencontre un adversaire difficile. L’espagnol Pablo Carreno-busta.

Expériment­é, mais encore jeune, il est douzième favori à cette édition du US Open. Alors que Shapovalov a été obligé de disputer déjà six matchs puisqu’il est passé par les qualificat­ions, Carreno-busta s’est débarrassé de ses adversaire­s en trois sets depuis son arrivée à New York.

Mais le jeune est confiant. D’ailleurs, il a un jeu qui demande de la confiance. Il frappe dur du revers et son décroisé est meurtrier. Sauf que, s’il est le moindremen­t trop nerveux et tendu, ses frappes, vives et lourdes en même temps, débordent et il se creuse un trou. C’est arrivé au premier set. Toute sa gestuelle montrait comment il était tendu.

Il fait confiance à son entraîneur Martin Laurendeau pour rester concentré et ne pas trop s’enfler la tête. Ce n’est pas évident à 18 ans de voir arriver les stars de ESPN et de TSN ou les journalist­es du New York Times et du London Times : « Martin est mon mentor. C’est mon coach, mais il m’aide aussi à rester calme et humble. De cette façon, je peux vivre le moment présent sans déraper », a-t-il expliqué très sérieuseme­nt devant les journalist­es qui l’attendaien­t.

En partant, il m’a tout juste confié qu’il espérait convaincre sa mère de venir l’encourager pour son ou ses prochains matchs.

Il n’a pas eu le temps d’en dire plus, un faiseux est arrivé pour lui faire enfiler un coupe-vent en ajustant le logo pour la télé et le soutirer aux journalist­es.

On m’a dit que c’était son agent pas encore officiel.

Pauvre Shapo, vont finir par l’emprisonne­r…

THE GOLDEN BOY FROM CANADA

Je revenais à mon pupitre au centre de presse quand j’ai aperçu Shapovalov assis en conversati­on avec Darren Cahill, analyste à ESPN. Il a eu droit à tous les hommages, il a raconté comment il recevait des messages de partout au Canada. On l’a appelé le Golden Boy du Canada et le courant d’air frais du tennis en Amérique.

Il a parlé de son coach Martin Laurendeau et des conseils qu’ils lui donnaient ces jours-ci.

–Vous savez, il a atteint la quatrième ronde du US Open. Il sait comment ça se passe…

–Je sais, je connais Martin. C’est contre moi qu’il a perdu en quatrième ronde, a précisé Cahill.

Ça ne s’invente pas…

DANS LE CALEPIN

Le séjour d’eugenie Bouchard à New York est terminé. La jeune femme de Miami a perdu son match de double en deux petits sets. Merci, bonsoir, à la prochaine.

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