Une situation qui est prise au sérieux
Des directions du réseau de la santé sont préoccupées par la hausse des problèmes de santé mentale, et veulent miser sur la prévention pour réduire les absences.
« C’est un phénomène qui nous préoccupe, on ne se le cache pas, avoue Sylvain Boisvert, chef de service gestion et promotion de la santé et sécurité au travail pour le CISSS de la Montérégie-est. C’est un phénomène local, mais c’est ressenti dans l’ensemble du Québec. »
POLITIQUES
M. Boisvert souligne que le même phénomène avait été observé après la réforme du réseau, en 2004. Récemment, la direction a implanté une nouvelle politique de promotion.
« On doit trouver une façon de mettre en place un projet pour permettre à nos employés d’avoir des conditions de travail favorables », dit M. Boisvert.
« On veut outiller les gestionnaires pour qu’ils s’aperçoivent des situations », dit-il.
Au Centre universitaire de Santé Mcgill (CUSM), une politique de « respect et de civilité » a été mise en place en 2015, avec l’objectif d’instaurer un climat de travail plus humain et plus respectueux.
« On voit que la situation commence à porter fruit », constate Richard Fahey, directeur des ressources humaines au CUSM.
Un déménagement, deux plans d’équilibre budgétaire, une réforme du réseau : les employés du CUSM ont subi beaucoup de changements depuis quelques années.
« Des fusions, c’est de l’incertitude dans le système, dit M. Fahey. Avec la transformation, les gens travaillent très fort. »
GESTION
Selon un professeur de ressources humaines de L’UQAM, la gestion doit être revue.
« Le problème, ce n’est pas l’individu, c’est l’organisation du travail. Pour renverser ces chiffres, il faut faire de la prévention primaire, pense Angelo Dos Santos Soares.
« Il faut repenser et changer la façon de gérer les gens. On va dans une direction de démantèlement du système, les gens ne pourront plus tenir », dit-il.