Pas une solution durable
Offrir des postes en région à des Français n’est pas une solution durable, déplore le syndicat des anesthésiologistes, convaincu que ces derniers ne voudront pas rester à long terme.
«On est tannés des solutions qui ne durent pas, c’est toujours à recommencer», déplore le Dr Jean-françois Courval, président de l’association des anesthésiologistes du Québec (AAQ).
PAS DURABLE
Selon le plan du MSSS, 25 postes d’anesthésistes seront offerts aux Français dans des hôpitaux régionaux ou sous-régionaux. Or, L’AAQ qualifie ces postes en milieu isolé de «suicide professionnel», en raison du faible volume de chirurgie, de l’isolement, et des gardes 7 jours sur 7.
Depuis trois ans, 14 finissants ont quitté le Québec parce qu’ils ne trouvaient pas de poste convenable.
«Ce sont les mêmes conditions qui font en sorte que nos finissants ne veulent pas aller vers un suicide professionnel. Ça va être la même chose pour les Français», dit le Dr Courval.
Pour régler le problème, L’AAQ souhaite mettre en place un système de parrainage des «gros milieux» vers les hôpitaux de région. Le plan permettrait aux spécialistes de revenir en ville pour se mettre à jour et ramener l’expertise en région.
Par ailleurs, la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) s’inquiète que la moitié des postes offerts aux Français soient dans des centres hospitaliers universitaires (CHU).
POSTES CONVOITÉS
«Ce sont les postes les plus convoités, dit le Dr Christopher Lemieux, président de la FMRQ. Si des médecins sans poste vont faire des spécialités ailleurs, ils ne reviendront peut-être jamais. Ça cause un sérieux problème.»
Du côté de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), l’aide extérieure est bienvenue.
«Mais de prétendre qu’on ne manque pas de médecins de famille, on n’est pas d’accord avec le ministre», affirme le Dr Louis Godin, président de la FMOQ.
Ce dernier précise que deux conditions doivent être respectées: la compétence égale et les conditions d’embauche identiques.