Le Journal de Quebec

D’ingénieur à fabricant de purée

La technologi­e alimentair­e n’a plus de secret pour Frédéric Rousseau

- DIANE TREMBLAY

Face au vieillisse­ment de la population, l’entreprise Aliments Ambrosia de Lévis vient de commercial­iser des purées alimentair­es dont l’apparence a été modifiée pour leur donner une forme qui s’apparente le plus à la réalité.

Grâce à un processus de transforma­tion en instance de brevet, les purées sont remodelées pour leur procurer un effet plus réel. «Sur le coup, on pensait que ça prendrait quelques mois, mais c’est un processus assez complexe qui a été long à développer», a expliqué Frédéric Rousseau, président, et ingénieur de formation.

Ambrosia a travaillé de concert avec le Laboratoir­e de technologi­e alimentair­e de l’université Laval.

«On vend un aliment mou qui est cohésif, mais qui n’est pas adhésif. On travaille avec un suc complexe que l’on travaille mécaniquem­ent, ce qui modifie la molécule. On passe l’aliment cinq fois au moulin. On travaille aussi avec une albumine d’oeuf qui permet à l’eau de figer dans le produit. L’eau aide à glisser en bouche», décrit le président.

Jusqu’à présent, l’entreprise a consacré plus de 400 000 $ en recherche et développem­ent. Depuis quelques mois, elle est entrée en phase de commercial­isation de ses plats surgelés.

«C’est important que ce soit bon, mais en même temps, la texture est aussi importante que le goût. Lors de nos essais, les gens trouvaient nos portions trop grandes, mais à la fin des dégustatio­ns, les assiettes étaient vides», a ajouté le président.

L’introducti­on de la nouvelle politique de menu régionalis­é du ministre Gaétan Barrette oblige l’entreprise à revoir sa stratégie d’affaires.

REVOIR SA STRATÉGIE

«On visait principale­ment les CHSLD, mais nous sommes en train de recentrer notre offre du côté des résidences privées pour aînés et des résidences religieuse­s. À court terme, ça nous ferme des portes, mais à moyen terme, on a des opportunit­és que l’on va pouvoir saisir au bond rapidement.»

Le principal défi auquel fait face M. Rousseau est la distributi­on. Ses plats se vendent congelés et exigent que l’on respecte la chaîne de froid. Pour l’instant, Ambrosia fait affaire avec Entreprise­s Robert Fournier, de Québec, pour couvrir l’est de la province. Éventuelle­ment, l’entreprene­ur souhaite acquérir une usine pour développer ce créneau. Son ambition est de pénétrer un jour le marché canadien.

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