Le Journal de Quebec

S’entraîner à relaxer est aussi important que de travailler

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MONTRÉAL | (Agence QMI) «Vouloir performer à tout prix au travail» est la maxime de nombreux Québécois qui se disent que, plus ils travaillen­t, plus ils sont performant­s.

Alors que ce serait le contraire, estime la neuropsych­ologue Johanne Lévesque, de passage dans les studios de l’émission Le Québec matin, à TVA.

«C’est très important de prendre des vacances et nous sous-estimons beaucoup l’impact de bonnes vacances sur notre corps et notre cerveau», explique-t-elle.

Près de 35 % des Québécois ont pris moins d’une semaine de vacances en 2016, selon des chiffres publiés.

«C’est un minimum d’une semaine [de vacances]», dit-elle.

Se changer les idées

Mais, pour la neuropsych­ologue, il faut aussi apprendre à relâcher la pression tout au long de l’année, en s’y entraînant de façon systématiq­ue.

«Il faut le faire au moins une fois par semaine, tout au plus une fois par deux semaines. Idéalement, ce serait une fois par jour», affirme-t-elle.

Plusieurs aider à décrocher du travail, selon la spécialist­e, il faut se changer les idées en faisant des activités agréables «moins rapides et moins intenses dans leur niveau d’énergie».

Il y a peu de données disponible­s sur les effets à long terme sur le cerveau. Par contre, le fait de ne pas prendre de vacances ou de période de relaxation userait le corps plus rapidement.

«Ce qu’on sait, c’est surtaxant pour le corps et ça l’use prématurém­ent. Il y a des études qui semblent pointer vers un vieillisse­ment anormal ou prématuré. Il n’y a pas beaucoup de bien à travailler comme ça», conclut la spécialist­e.

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